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vendredi 14 mars 2025
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LA VÉRITÉ SUR LA NON-FERMETURE DE CHANTILLY

LA VÉRITÉ SUR LA NON-FERMETURE DE CHANTILLY

Par Dominique de Wenden, ancien directeur à France Galop

« J’ai lu le numéro spécial consacré à Son Altesse l’Aga Khan et en particulier la déclaration d’Éric Woerth, qui a beaucoup fait pour Chantilly aux côtés du prince. J’ai en revanche relevé une inexactitude dans son interview : dire que Jean-Luc Lagardère et Louis Romanet ont décidé de la fermeture de Chantilly n’est pas vrai, pour la simple raison que le projet de fermeture – qui n’a d’ailleurs jamais dépassé le stade de projet – a été révélé en 1992. Or à cette date, Jean-Luc Lagardère n’était pas encore président du galop (il le deviendra en 1995 seulement) et Louis Romanet n’était plus directeur général (il s’occupait de l’international, et redeviendra directeur général après l’élection de Jean-Luc Lagardère, donc après 1995).

En 1992, les courses ont besoin d’argent. Elles vont voir le ministre du Budget Nicolas Sarkozy. Bercy demande que les trois grandes sociétés de galop – Encouragement/Steeples (qui ont déjà fusionné), Sportive et Sport de France – fusionnent. Les deux sociétés filles (Sportive et Sport de France) refusent dans un premier temps. Mais Nicolas Sarkozy met la pression et finalement, les trois sociétés acceptent de travailler sous une entité commune qui sera le GIE Galop, et de fermer un hippodrome, en échange de l’aide de l’État. Pierre Charon qui est un proche ami de Sarkozy est nommé à la tête du GIE, qu’il conservera jusqu’à l’élection de Jean-Luc Lagardère trois ans plus tard, et écarte immédiatement Louis Romanet.

C’est dans ce contexte qu’est présenté devant les membres du GIE un projet de fermeture de Chantilly. Trois personnes votent contre : Robert Fournier-Sarlovèze (Sportive), Gilbert Peyrole (Encouragement, devenu Encouragement/Steeples) et Michel de Gigou (Steeples, devenus Encouragement/Steeples). Et leur vote bloque le projet qui n’aura donc jamais dépassé le stade de projet.

Puis en 1995, France Galop est créé ; Jean-Luc Lagardère est élu président ; le GIE Galop et Pierre Charon tombent. L’État remet la pression ; le galop doit fermer un hippodrome. Jean-Luc Lagardère voulait sauver Évry et avait organisé une réunion avec le maire Manuel Valls… qui lui a posé un lapin ! Et parallèlement, Son Altesse l’Aga Khan et Éric Woerth se sont battus pour Chantilly et Jacques Myard s’est battu pour Maisons-Laffitte. Quelques années plus tard, il y aura même une menace sur Deauville, et Philippe Augier sauvera son hippodrome avec une proposition intelligente immédiatement acceptée. »

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