ÉTALONNIER, UN VÉRITABLE SAVOIR-FAIRE

Alors que la saison de monte bat son plein, les hommes et les femmes de l’ombre sont à pied d’œuvre dans les haras du monde entier. L’élevage fait appel à des compétences rares mais essentielles, comme celles de l’étalonnier, c’est-à-dire celui qui éduque et fait saillir un étalon. Il n’y a pas d’école, pas de livre non plus, pour apprendre. C’est un métier que l’on appréhende au contact de ceux qui le pratiquent déjà, avant de perfectionner ses connaissances de manière empirique… c’est-à-dire en pratiquant. On peut comparer cela à l’équitation : beaucoup de gens sont capables de monter sur un gentil cheval pour faire un tour, mais dresser et « bien mettre au point » un jeune galopeur n’est pas à la portée de tout le monde. Pour l’étalonnage, c’est la même chose. Car la sécurité, qu’elle soit sanitaire ou physique, est essentielle. L’histoire de l’élevage est jalonnée par ces anecdotes où tout ne se passe pas comme prévu dans la salle de monte. D’où l’importance d’avoir un bon étalonnier. Nous connaissons tous la fable où Godolphin Arabian, le souffleur, remplace Hobgoblin lorsque ce dernier refuse de saillir Roxana. Le produit de ce croisement, Lath, était un champion et il est présent dans le pedigree de tous les pur-sang du monde… Les problèmes de libido et les changements d’étalons de dernière minute, cela a toujours existé et c’est aussi cela l’histoire du sport hippique !