ÉRIC WOERTH : « CHANTILLY LUI DOIT BEAUCOUP »
« En 1993-1994, la Société d’encouragement, alors présidée par Jean-Luc Lagardère, avec Louis Romanet comme directeur, prend la décision de fermer l’hippodrome de Chantilly sans en informer qui que ce soit. À cette époque, je ne suis pas encore maire ; je travaille à Paris dans l’audit. Cette déclaration provoque une émotion considérable. Rapidement, je prends la tête d’un mouvement rassemblant les socioprofessionnels, la population et les élus locaux. Ce combat dure longtemps, dans un contexte compliqué et assez violent. Nous remontons jusqu’à Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget. L’affaire prend une ampleur nationale et internationale. On parle de transférer le Diane et le Jockey Club à Longchamp, pour justifier les gigantesques travaux prévus à Longchamp ! Mais finalement, nous obtenons gain de cause : l’hippodrome de Chantilly n’est pas fermé, et le programme des courses est réinstallé pour 1994.
Un acteur inattendu : l’implication du prince Aga Khan
C’est alors qu’une personne du cabinet du prince Aga Khan prend contact avec moi. Le Prince était peu impliqué localement, bien que vivant et ayant son siège à Gouvieux. C’était un personnage mythique mais peu connu sur place. Je me rends donc à Aiglemont… sans savoir qu’en réalité, c’est lui qui allait me recevoir ! Il me dit : « J’ai suivi votre combat, c’était juste et vous avez gagné. Je ne pouvais pas intervenir. Que comptez-vous faire de l’hippodrome ? Souhaitez-vous que nous travaillions ensemble ? ».
Débute alors une collaboration fructueuse. Une
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