DANS LES COULISSES DES TENSIONS ENTRE LE TROT ET LE GALOP
Mayeul Caire mc@jourdegalop.com
Guillaume de Saint-Seine et Jean-Pierre Barjon font le même constat : le PMU doit bouger. Mais leur stratégie sur la meilleure manière d’y parvenir diffère. Et c’est ce qui explique le grand déballage qui a commencé ce week-end. Voyage en coulisses…
Depuis quelques mois, LeTrot est à l’offensive. Il a consacré sa première phase de campagne au sujet des ressources communes aux deux sociétés mères. Non sans rappeler Margaret Thatcher sommant l’Europe (« I want my money back ! »), LeTrot a dénoncé la convention qui garantissait une répartition à 50/50 du résultat du PMU. Dans l’absolu, cela n’est pas choquant. Dans la vie, chacun doit pouvoir faire ce qu’il veut. Mais là où c’est regrettable, c’est que la garantie du 50/50 permettait d’optimiser le programme du PMU.
Cette première phase de campagne était discrète. Elle n’a été révélée que très récemment (vendredi dans JDG, Patrick Klein évoquant les « coups de pied sous la table » reçus par France Galop). La seconde phase a démarré samedi. Cette fois, l’offensive est publique. Il s’agit de remplacer la direction actuelle du PMU et de choisir les futurs patrons de l’opérateur. C’était samedi dans Paris-Turf, par la voix d’Olivier de Seyssel : « Nous avons une chance inouïe d’avoir en notre sein, dans les comités, de grands chefs d’entreprise prêts à reprendre le destin du PMU », a dit le président de Filière Cheval. En langage profane, ce profil pourrait peut-être ressembler à celui de Philippe Savinel (ancien PDG du groupe Pernod-Ricard), de Joël Séché (Séché Environnement) ou de Jean-Pierre Barjon (Lorina) lui-même – la liste n’est pas close et pourrait même (pourquoi pa
...