WESTERNER TIRE SA RÉVÉRENCE
Après 18 années de monte à Castle Hyde Stud, Coolmore a annoncé le départ à la retraite de Westerner (Danehill) qui prend 26ans en 2025. Stayer d’exception, il aura marqué l’histoire du galop français sous les couleurs Wildenstein. Westerner reste le dernier tricolore à avoir remporté la mythique Gold Cup (Gr1) à Ascot. Pour en retrouver un autre, il faut remonter à Sagaro (1975, 1976 et 1977) sous l’entraînement de François Boutin. Westerner est par ailleurs le seul cheval de l’histoire à avoir réalisé le triplé Gold Cup – Prix du Cadran – Prix Royal Oak (Grs1). Depuis son départ au haras, aucun stayer français n’a réussi à dépasser son rating de 118. Mais sur 2.400m, Westerner avait fait encore mieux, décrochant 126 lorsqu’il s’était classé deuxième d’Hurricane Run (Montjeu) dans le Prix de l’Arc de Triomphe (Gr1) ! Sur 2.400m, le cheval s’est d’ailleurs aussi classé troisième du Grosser Preis von Baden (Gr1) et cinquième du Hong Kong Vase (Gr1). Élie Lellouche, l’entraîneur de Westerner, nous a confié : « J’ai vécu des choses extraordinaires avec ce cheval qui a tout gagné sur la distance. Dont deux fois le Cadran et deux fois le Royal Oak. C’était un super cheval, tout simplement. Il est arrivé à l’écurie yearling et il y est resté jusqu’à l’âge de 6ans. Un peu tardif, il a débuté dans les premiers mois de son année de 3ans. »
À 3ans, Westerner a décroché trois places au niveau black types sur 1.600m ! Il s’est en effet classé troisième du Prix Tantième (L), proche deuxième du Prix de Tourgeville (L) et encore une fois très proche deuxième dans le Prix de Pontarmé (L). Élie Lellouche réagit : « J’avais décidé de le rallonger car la famille maternelle apportait des garanties de tenue. La suite de sa carrière a été extraordinaire [il a obtenu deux Cartier Awards en 2004 et en 2005, ndlr]. C’est un cheval qui n’était pas facile à monter car il fallait attendre avant de venir. Battus à Ascot, nous sommes revenus gagner la Gold Cup l’année suivante. Olivier Peslier l’avait monté aux petits oignons. Je pense que les stayers de cette époque étaient supérieurs à ceux d’aujourd’hui. C’est dommage qu’une fois au haras, il n’ait pratiquement sailli que des juments d’obstacle. C’était pourtant un très bon cheval de plat. »