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samedi 11 janvier 2025

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EPPUR SI MUOVE *

UN QUART DE SIÈCLE À L’INTERNATIONAL

EPPUR SI MUOVE *

En entrant dans l’année 2025, nous attaquons le deuxième quart du XXIe siècle. Depuis l’an 2000, qui nous semble pourtant si proche, la France des courses a énormément changé. Mais en quoi ? Troisième épisode : le galop international.

Deux exemples illustrent à eux seuls ce qui a changé en vingt-cinq ans de courses et d’élevage à l’échelon mondial. Prenons Romantic Warrior (Acclamation) d’un côté, Adayar (Frankel) de l’autre.

Par Franco Raimondi

fr@jourdegalop.com

* « Et pourtant, elle tourne », expression attribuée au physicien Galilée. Accusé de tenir des propos hérétiques, il fut sommé d’abjurer ses théories dont celle du mouvement de la terre autour du soleil. Après avoir signé des aveux, il aurait marmonné : « Eppur si Muove ».

Dans deux semaines, Romantic Warrior, le champion de Hongkong, entamera, dans les Jebel Hatta (Gr1), sa campagne d’hiver dans le Golfe. Il est déjà le cheval le plus riche au monde avec 22 millions d’euros de gains et, s’il apprécie le dirt dans la Saudi Cup (Gr1) et la Dubai World Cup (Gr1), il peut rentrer chez lui avec 38,43 millions sur son compte.

Adayar, né comme Romantic Warrior en 2018, a gagné le Derby (Gr1) et les King George VI and Queen Elizabeth Stakes (Gr1). Il a terminé sa saison classique avec un rating de 127, soit quatre livres de plus que le meilleur niveau atteint par son rival. Il est parti étalon au Japon en 2024 avec 2,29 millions d’euros de gains. L’an dernier, il a sailli 69 juments au tarif de 1,8 million de yens (11.000 €). S’il produit 55 foals cette année, il peut assurer 605.000 € de revenus supplémentaires à Darley. Mais il reste treize fois moins riche que son quasi-homologue hongkongais !

En 2000, dernière année du XXe siècle, la Breeders’ Cup célébrait sa 17e édition. La Dubai World Cup, créée en 1996, était la course la plus riche au monde avec six millions de dollars d’allocations, et Dubai Millennium (Seeking the Gold) avait remporté un succès historique dans le vieux champ de courses de Nad Al Sheba, avec sa petite tribune.

La grande réunion américaine était encore jugée comme un rendez-vous de fin de saison, tout comme la Japan Cup (Gr1), mais le Graal du galop européen était le Derby, et le lauréat d’Epsom devait confirmer au Curragh et battre les chevaux d’âge dans les King George VI and Queen Elizabeth Stakes, au point que la décision de Son Altesse l’Aga Khan de faire l’impasse sur Ascot pour viser le Prix de l’Arc de Triomphe (Gr1) avec Sinndar (Grand Lodge) avait surpris la presse britannique. Pour eux, la course française était encore un petit bonus, même si les allocations (1,6 million d’euros) étaient bien plus élevées que celles des King George.

Où l’on reparle de Galileo

Le premier vainqueur du Derby de ce siècle fut Galileo (Sadler’s Wells). Il a remporté, en plus du Derby, comme son petit-fils Adayar, l’Irish Derby (Gr1) pour 2,61 millions de gains, et il est parti étalon chez Coolmore après avoir tenté, pour des raisons commerciales et par amour du sport plus que pour l’allocation au gagnant (2,08 millions d’euros), la Breeders’ Cup Classic. En cinq générations conçues avant d’avoir son premier partant dans le Derby (Sixties Icon en 2006), à des tarifs entre 60.000 et 37.500 €, il a eu 565 produits en Europe pour une valeur théorique de 26,79 millions en prix de saillies, plus 14,57 millions provenant des 565 produits issus de ses saisons de monte dans l’hémisphère Sud. C’est bien plus que les gains potentiels d’un hongre comme Romantic Warrior, avec une grande carrière et en cas de doublé Saudi Cup – Dubai World Cup.

Quand les éleveurs ont choisi d’envoyer une poulinière à Galileo en 2006, il n’avait pas encore produit de vainqueur de Derby. En 19 éditions du c

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