LES ENJEUX PLONGENT AU PMUÂ ? INTERROGEONS LES PARIEURS
Par Éric Blaisse, propriétaire au galop depuis 1974 et secrétaire général de l’Association nationale des turfistes de 1997 à 2021
Les enjeux plongent au PMU, suscitant des inquiétudes légitimes. « Il faut créer de nouveaux jeux ! », disent les uns. « Il faut relancer les paris sportifs ! », affirment les autres. Curieusement, personne ne songe à interroger les parieurs. C’est dommage, car tous répondraient la même chose : ils jouent moins parce qu’ils gagnent moins ; ils sont découragés parce que les rapports sont devenus trop faibles.
Il y a plusieurs causes à la diminution des rapports. L’une est la meilleure expertise des parieurs, qui peuvent tous disposer des dernières informations d’Equidia en direct et des données de l’internet. Il y a aussi un certain nombre de stratégies adoptées par le PMU, telles que la garantie de paiement à la place, les tirelires, les bonus, les cagnottes, les jeux qui coûtent plus cher qu’ils ne rapportent… Mais il y a également, et surtout, l’impact dévastateur des avantages accordés aux grands parieurs internationaux (GPI).
Les GPI, une victoire à la Pyrrhus
Pour gonfler artificiellement son chiffre d’affaires, et présenter aux sociétés-mères des bilans annuels qui en tirent profit, le PMU a accepté, il y a un peu plus de dix ans, qu’un groupe de GPI joue en masse commune avec nous alors qu’au mépris du principe du pari mutuel, les opérateurs par lesquels ils passent leurs jeux, n’étant pas soumis aux mêmes taxes et ne devant payer qu’une simple commission au PMU, peuvent reverser aux GPI des « ristournes » considérables, dépassant allègrement 10 % de leurs enjeux. Dès lors, les GPI sont « toujours gagnants », et leurs bénéfices colossaux acquis de façon illégitime diminuent d’autant ce qui reste à partager entre les parieurs de France. Face à cette concurrence déloyale, la partie est perdue d’avance. Au Quinté+, les exemples qu’a fournis il y a qu
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