2000-2025
CE QUI A CHANGÉ DANS L’ÉLEVAGE FRANÇAIS
L’élevage c’est en fait une myriade de thématiques, de l’étalonnage au marché public en passant par l’économie rurale ! Voici les points clés pour comprendre comment le visage de l’élevage français s’est remodelé en un quart de siècle…
Le marché public a plus que tripléÂ
En 2000, le marché aux enchères était dans les mains de l’Agence française de vente de pur-sang et de Goffs France. Toutes catégories confondues, ces trois agences vendaient 1.700 lots par an pour 59,8 millions d’euros et une moyenne de 34.000 €. En 2024, trois agences tiennent le marché français : Arqana, Auctav et Osarus. Elles vendent 3.500 lots (x2 vs 2000) pour 217,8 millions d’euros (x3,63 vs 2000) et une moyenne de 61.842 € (x2,62 vs 2000). Arqana a été le grand vecteur de cette expansion commerciale et son développement s’est basé sur sa capacité à attirer des clients internationaux. Ce qui est passé par le fait de prendre des parts de marché aux places de ventes anglo-irlandaises, y compris sur des créneaux où on n’attendait pas forcément la France (breeze up, stores…)Â
Plus de naissances, moins d’étalons
Au début des années 2000, environ 4.500 pur-sang anglais voyaient le jour tous les ans en France. Ces dernières années, dans notre pays, ce chiffre se situe dans une fourchette comprise entre 5.700 et 5.400 naissances annuelles. Le stud-book AQPS, créé en 2006, représente un millier de naissances supplémentaires. Les éleveurs étant de plus en plus nombreux à aller aux ventes, ils se frottent à la sélectivité du marché. Et cela a forcément des conséquences en matière d’étalonnage : beaucoup d’étalons n’ont plus leur place dans ce nouveau paradigme. Il y a actuellement environ un tiers d’étalon en moins dans notre pays en comparaison au début des années 2000, alors même que le nombre de juments saillies est plus élevé.
L’étalonnage en plat a subi une révolutionÂ
En 2000, l’étalon tête de liste des pères de gagnants en France… était français ! Highest Honor (Kenmare) faisait la monte à 100.000 francs au haras du Quesnay. Une conversion littérale donnerait l’équivalent de 15.000 €. Mais l’Insee fournit un outil qui permet d’intégrer les effets de l’inflation et ces 100.000 francs de 2000 correspondent en fait à plus ou moins 22.500 €. Soit un peu plus de 10 % du prix de saillie de l’étalon français le plus cher de 2025, Siyouni (Pivotal), qui est à 200.000 €. La comparaison n’est pas forcément très heureuse car Highest Honor n’était pas Siyouni. De
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