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jeudi 23 janvier 2025

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CE FR QUI A REMIS CHURCHILL EN SELLE

CE FR QUI A REMIS CHURCHILL EN SELLE

Rares sont ceux qui ont marqué l’histoire moderne européenne comme Winston Churchill. Personnage tout en contraste, il a autant d’ardents défenseurs que de détracteurs zélés en Grande-Bretagne. Sir Winston Leonard Spencer Churchill est mort le 24 janvier 1965, il y a donc soixante ans jour pour jour. Homme aux multiples vies, il a cultivé de nombreuses passions, de la peinture à la maçonnerie. Mais le grand homme était aussi un dépressif chronique, sombrant à plusieurs périodes de sa vie dans une mélancolie profonde. À l’automne de son existence, en 1949, l’achat d’un cheval français de naissance, nommé Colonist II (Rienzo), va faire renaître en lui la passion des courses. Et durant les 15 dernières années de sa vie, les galopeurs vont occuper une place importante dans la vie du grand homme. Comme un remède à la mélancolie et un retour à l’enfance.

Par Adrien Cugnasse

ac@jourdegalop.com

Élevé par des parents qui ne se voyaient que rarement, Winston Churchill a vécu une enfance aristocratique mais pas très heureuse. Parmi les bons souvenirs, figurent les chevaux. Le jeune Winston était doué à cheval et ses exploits équestres lui permettaient d’attirer l’attention de parents extrêmement distants. La mère de Churchill, l’Américaine Jennie Jerome, était une mondaine très volage, dont le père Leonard Jerome avait construit son propre hippodrome à New York (qui n’existe plus de nos jours). Il l’avait nommé – en toute modestie – Jerome Park Racetrack. L’histoire raconte que Winston Churchill est né avant-terme car sa mère aurait déclenché l’accouchement en suivant une chasse à cheval. Une version alternative laisse entendre qu’il fut conçu hors mariage, d’où le fait qu’il naisse avant la fin des neuf mois ayant suivi la cérémonie.

Le cheval, sa madeleine de Proust

Son père, Lord Randolph Churchill, avait remporté en tant que propriétaire les Oaks d’Epsom en 1889 avec L’Abbesse de Jouarre (Trappist), nommée en référence à un livre d’Ernest Renan qui fit scandale en son temps (c’est l’histoire d’une religieuse qui succombe à la chair). La pouliche était toute bonne – quatre victoires à 2ans – mais on ne peut pas dire que Lord Randolph Churchill était un grand passionné de la chose hippique. Le jour du classique, il était parti à la pêche. À l’inverse, son fils Winston fut profondément marqué par cette victoire qui le valorisa auprès de ses jeunes camarades de pensionnat.

Après son échec en politique, Lord Randolph Churchill est mort prématurément de ce qui semble être la syphilis, plongeant sa famille dans la difficulté sur plan financier, tout en jetant un certain discrédit sur ses proches. Élève souvent difficile, avec des résultats scolaires tout à fait moyens, Winston Churchill était parfois méprisé par ce père distant. L’un des échappatoires du jeune homme fut la pratique de l’équitation, et durant la première partie de son existence, il fut un joueur de polo reconnu et un militaire à cheval remarqué par sa bravoure. Winston Churchill a ainsi écrit dans ses mémoires : « Ne donnez pas d’argent à votre fils. Dans la mesure du possible, offrez-lui des chevaux. » Le jeune homme a participé à des courses de poney et de point-to-point en Angleterre mais aussi dans l’Inde coloniale. Pendant un temps, Churchill a vécu à Banstead Manor qui abrite aujourd’hui les étalons de Juddmonte, dont Frankel (Galileo).

Rentrer dans le rang… et en sortir

Des journalistes ont un jour demandé à l’écrivain Stephen Fry comment définir le fait d’être Anglais. Et il a donné une réponse correspondant parfaitement à sa classe sociale – c’est-à-dire la bonne société – qui pourrait s’appliquer Winston Churchill : « C’est à la fois essayer par tous les moyens de s’intégrer dans la norme sociale [Churchill était très respectueux de la tradition et très patriote, ndlr] tout en voulant de toutes ses forces se distinguer comme un individu. C’est donc à la fois voulant rentrer dans le rang et en sortir. » Winston Churchill a suivi une formation militaire à Sandhurst (rentrer dans le rang) mais il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour briller par ses exploits aux yeux de ses parents et du reste du monde (sortir du rang). Durant sa scolarité, ce désir de reconnaissance est passé par des prix d’excellence en équitation, son point fort au sein de son cursus, puis par le fait de devenir une tête brûlée durant sa carrière militaire. Il a notamment participé à des charges de cavalerie homériques et pris des risques specta

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