ALCOOL ET GLUCOCORTICOÏDE : ENQUÊTE EN COURS
La semaine dernière, la F.N.C.H. a enjoint aux professionnels d’arrêter l’usage de l’alcool pour sécher les chevaux. Plusieurs cas positifs au glycopyrolate (une substance anticholinergique) et à la béclométhasone (glucocorticoïde) ont été mis en évidence chez des chevaux de course, et l’enquête, encore en cours, semble indiquer la présence de ces deux molécules dans l’alcool utilisé.
À la lecture de ce communiqué, de nombreux professionnels se sont interrogés, estimant que cette pratique habituelle depuis des décennies dans les écuries n’avait jusqu’alors pas entraîné de cas positifs. Nous avons demandé sa réaction à Hélène Bourguignon, chef du service de biologie équine à la F.N.C.H. : « Je ne peux pas commenter davantage ces cas car ils sont encore en cours d’instruction. En revanche, je peux rappeler la procédure qui a cours lors de toute détection positive et a fortiori lorsque plusieurs chevaux sont positifs à la même substance dans un court laps de temps. Une enquête approfondie est menée par les sociétés-mères en collaboration avec la F.N.C.H., et nous analysons tout ce qui a pu être administré au cheval, ou mis en contact avec lui. Si nous avons alerté les professionnels sur l’alcool, c’est que les premiers résultats montrent la présence de ces molécules dans l’alcool. L’alcool est fabriqué selon un processus industriel complexe et nous sommes actuellement en train d’effectuer des recherches pour comprendre ce qu’il s’est passé. Ce qui est certain, c’est que ce produit n’est pas fabriqué avec les mêmes contrôles qualité que peuvent l’être les aliments ou les médicaments. Nous communiquerons évidemment plus en détail dès que nous aurons tous les résultats de notre enquête. »