Appel à Manifestation d’Intérêt
Guillaume de Saint-Seine (suite de la page 1)
PMU (Budget 2025 et perspectives à MT)
« Après douze mois de présence au conseil d’administration du PMU, j’estime que nous ne jouons pas notre rôle d’actionnaires du PMU ; nous sommes à des années-lumière d’un fonds de Private Equity, actionnaire actif, alors que plus de 90 % de nos ressources en proviennent. Force est de constater que des erreurs stratégiques ont été commises dans le passé, comme l’aller et retour sur l’offre de courses aux parieurs, le recul assumé dans l’offre de paris sportifs online, l’effacement de la présence de la marque PMU en communication grand public. Même une marque leader comme Coca-Cola continue à communiquer…
Pourtant, force est de constater que pour la deuxième fois en dix ans, le budget n’est pas réalisé. Le plan à moyen terme du PMU est abandonné ; il visait 900 millions d’euros de contribution à l’horizon 2026-2027. Ce sera la stabilité au mieux, alors que nos charges augmentent et que le compte d’exploitation de France Galop – hors plus-values – est en déficit. Au PMU, en 2024, nous constatons une baisse des enjeux sur tous les plans (hippique, sportif, poker) et nous ne comprenons pas comment les chiffres sont bâtis en contribution à la filière : y a-t-il eu des sacrifices faits au niveau communication/marketing, un changement de méthodes comptables, une réduction du TRJ ? L’audit permettra d’en savoir plus.
Nous avons voté le budget assorti d’une demande d’audit sur 2024 et la construction du budget 2025. Ce vote du budget est motivé par la volonté de ne pas paralyser l’activité du PMU à partir de janvier 2025. Dans notre esprit, il s’agit d’un budget préliminaire, en attente des conclusions de l’audit que nous avons demandé et dont le détail des demandes sera présenté au comité d’audit et des risques du PMU du 18 décembre par Kamel Chehboub, notre représentant dans cette instance. L’audit, c’est comprendre ce qui se passe et comment à partir d’un produit brut des jeux, en baisse de près de 100 millions d’euros, la contribution aux sociétés mères ne baisse que de 18 millions d’euros. C’est aussi s’assurer que le budget 2025 est construit solidement et ne sera pas revu à la baisse dans les premiers mois de l’année prochaine, par des reports de charges ou autres.
Sur la méthode, les sociétés mères ont défini et transmis au conseil d’administration les sujets à auditer. Les représentants des sociétés mères et la présidente du conseil d’administration choisiront le(s) conseil(s) extérieur(s) qui mènera(ont) la mission d’audit. En termes de calendrier, nous demandons la remise des conclusions avant la clôture des comptes 2024 et le comité des rémunérations. »
Relations avec la SETF
« Deux points principalement font l’objet de discussions. La SETF a souhaité mettre « noir sur blanc » certains aspects liés aux charges d’organismes communs de l’Institution, comme la FNCH, l’Afasec ou l’Orpesc. Ces points ont été discutés en 2020 mais n’ont jamais fait l’objet de textes écrits. La SETF a aussi soulevé le sujet de la taxe affectée sur les enjeux online. Cette taxe affectée rentre dans l’accord d’équilibrage conclu en 2018 et a été appliquée sans contestation jusqu’en 2023. Sur ce sujet, nous contestons la position prise par la SETF et sommes convenus d’une procédure d’arbitrage. Sur les charges des organismes communs, un groupe de discussion, autour d’un projet de texte que nous avons préparé, a été convenu et se réunira prochainement. »
Mobilisation sur la fiscalité des paris et jeux, et journée du 7 novembre
« Pour mémoire, on nous annonçait début octobre une augmentation de la taxation des paris à hauteur de 80 à 100 millions d’euros. Nous avons créé une cellule de crise avec FNCH, Le Trot, et le PMU, qui s’est réunie deux fois par jour. Nous avons également mobilisé les parlementaires Woerth, Morin, Courtial, Vogel et des élus des villes accueillant des hippodromes. Le travail d’explication du caractère unique du financement de la filière de l’élevage de chevaux de courses a été entendu par le Gouvernement et plus largement par les services de l’État, à Bercy principalement. La mobilisation unitaire des socioprofessionnels a été un succès – mais à un coût élevé en termes de recettes pour la filière. Les contacts seront maintenus avec la puissance publique jusqu’au vote du budget en 2025. »
Auteuil
« Je vous avais dit que ce sujet faisait évidemment partie des sujets prioritaires de la mandature. Auteuil est un site unique à valoriser par sa situation dans Paris et desservi par les transports publics ; un important travail a été réalisé pour proposer l’an dernier une rénovation. Mon objectif était de compléter ces travaux pour savoir si un meilleur équilibre économique pouvait être trouvé. L’appel à manifestation d’intérêt n’a pas apporté à ce jour de réponse économique viable pour la tribune publique. Comme nous le savons et comme expliqué, le contexte de retour du PMU à France Galop est bouleversé. Compte tenu de ces nouvelles conditions économiques et financières, il ne serait pas sérieux d’engager en ce moment des sommes aussi importantes que celles envisagées. Les trois options/projets de travaux à environ 40 millions sont donc gelés. Des nouvelles options pour Auteuil seront instruites ainsi que des discussions avec la mairie de Paris afin de rendre l’avenir du site pérenne. D’autres options seront explorées et ne sont à la minute que des alternatives. Nous avancerons rapidement au cours du premier semestre sur ces options. Nous devons inscrire l’obstacle à Paris dans une perspective durable et de stabilité. »
48h de l’obstacle 2024
« Je souhaite rappeler les succès sportifs des 48h de l’Obstacle, avec notamment les victoires de Losange Bleu dans le Grand Prix d’Automne – Serge Landon, Sain d’Esprit dans le Cambacérès, Kaadam dans le Maurice Gillois, Gran Diose dans le Prix La Haye Jousselin, et Kingland dans le Renaud du Vivier. Je regrette une affluence du public insuffisante, mais je salue la qualité de l’organisation et je félicite les équipes de France Galop pour leur travail. »