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dimanche 23 février 2025
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JACKY THOMAS ET LES RENCONTRES QUI MÈNENT AUX SUCCÈS

JACKY THOMAS ET LES RENCONTRES QUI MÈNENT AUX SUCCÈS

Par Christopher Galmiche

cg@jourdegalop.com

Éleveur depuis une trentaine d’années, Jacky Thomas a sorti plusieurs bons chevaux d’obstacle au fil des saisons. La dernière en date est Moody Risk (RS) (No Risk at All), gagnante de trois de ses quatre courses sur les haies, dont le Prix Chalet (L) à Auteuil. Rencontre avec ce vigneron basé à Tigné, dans le Maine-et-Loire, et voisin d’un certain Gérard Depardieu.

Une victoire bouleversante

Jacky Thomas a eu le plaisir de faire naître de très bons chevaux comme Cokydal (Cadoudal), troisième du Grand Steeple-Chase de Paris (Gr1) et lauréat du Prix Edmond Barrachin (Gr3), Cartzagrouas (Esprit du Nord), gagnante du Prix Wild Monarch (L), Lesoquera (Lesotho), troisième du Prix Congress (Gr2) et mère du roi de Merano L’Estran (Linda’s Lad), Gorvello (Poliglote), gagnant du Prix Hopper (Listed à l’époque), des Grands Steeple de Bordeaux et d’Angers (Ls) et troisième du Grand Steeple-Chase d’Enghien (Gr2), Saint Roi (Coastal Path), vainqueur de Gr1 en steeple qu’il a co-élevé avec Pierre-Emmanuel Guilloux et François-Benoît Dasque ou encore Politha (Joshua Tree), deuxième du Haras d’Étreham Prix Magalen Bryant (Gr2) et lauréate du Prix Virelan (L)… Malgré toutes ces belles réussites, le succès de Moody Risk l’a marqué : « J’étais très ému après la course, j’avais les larmes aux yeux… En tant que petit éleveur, ce sont des choses qui ne nous arrivent pas souvent. C’étaient des larmes de bonheur. Je remercie mon épouse qui m’aide beaucoup. Sans elle, je ne serais pas là. Dans ma vie de vigneron, j’étais souvent sur les routes pour vendre et livrer mon vin. Lorsque je ne suis pas à la maison, elle soigne les juments. Nos victoires, c’est un peu grâce à elle. Après la course, Patrick Bordier, le beau-frère de mon voisin, Gérard Depardieu, m’a appelé pour me féliciter. Je lui avais proposé de venir à Auteuil, mais il ne pouvait pas… »

La genèse de Moody Risk

Jacky Thomas nous a raconté le croisement de Moody Risk qui cristallise à elle seule plusieurs rencontres marquantes de sa vie d’éleveur : « J’ai choisi No Risk at All pour Moody Mary car il fait partie des top-étalons. J’avais acheté Moody Mary aux ventes à Deauville. C’est David Powell qui me l’avait trouvé. J’avais de très bonnes relations avec lui. David m’avait placé quelques chevaux chez la famille Bryant, notamment mon élève Rolandale qui avait gagné à Auteuil. J’avais eu aussi un coup de cÅ“ur pour les origines de Moody Mary. Une fille de Saint des Saints, gagnante, fille de Mood (RS), c’était pas mal ! Moody Mary avait gagné un handicap à Pau et son papier me plaisait bien. Elle m’a fait un très beau poulain de Joshua Tree [Joshuatho, ndlr] cette année que j’ai vendu à Guy Cherel. J’admire ce dernier. Il n’hésite pas à passer voir des poulains, notamment chez nous dans l’Ouest. Il a rendu service à beaucoup de petits éleveurs. J’ai eu plusieurs bons élèves à l’entraînement chez lui comme Cokydal et Lesoquera. J’avais acheté la mère de Lesoquera, Lora du Charmil, chez Guy Cherel. Lora du Charmil était la sÅ“ur de Batman Senora. En ce qui concerne Cokydal, nous l’avons fait naître avec Nicolas de Lageneste. C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. Nous l’avons vendu au sevrage à Jean-Philippe Dubois et Guy Cherel. Je suis un petit éleveur et les mâles, je les vends à ce dernier. Je garde souvent les femelles que je mets en location. » Mais comment l’histoire a-t-elle débuté avec Guy Cherel ? « Je me suis rendu un jour chez lui, alors que je ne le connaissais pas, emmené par Claude Ventrou. Depuis 25 ans, lorsque j’ai des mâles, je les lui vends. Je lui avais vendu aussi Cartzagrouas, qui m’a offert mon premier succès en tant qu’éleveur à Auteuil, dans le Prix Wild Monarch. »

La famille Hoyeau au départ de tout

C’est grâce à ses voisins, Pierre et Éric Hoyeau que Jacky Thomas s’est lancé dans l’élevage : « Mes « origines » d’éleveur viennent du père d’Éric Hoyeau, Pierre, qui était mon voisin. Pierre Hoyeau était un peu mon père spirituel. Il a eu de très bons chevaux d’obstacle, notamment AQPS. Ils étaient souvent associés à son fils Éric, qui a été un grand gentleman-rider. Le rêve de ce dernier était de gagner le Grand Steeple de Craon et il l’a fait avec Mackenzie II en 1985. Pierre Hoyeau passait régulièrement des AQPS aux ventes Goffs à Saint-Cloud, je l’aidais et j’ai ainsi pu rencontrer de nombreuses personnes comme David Powell. Tous ces éléments ont fait que je me suis lancé dans l’obstacle. J’ai choisi aussi l’obstacle car c’est plus accessible. J’avais acheté mes premières juments, des AQPS, chez Pierre Hoyeau. Aux ventes à Deauville, j’ai acheté une première pur-sang, Tarah Rederie (Cadoudal), gagnante à Auteuil pour Carlos Lerner. »

L’aventure Politha et la rencontre avec Dominique Bressou

Grâce à Politha, Jacky Thomas s’est rapproché de Dominique Bressou, le mentor de Moody Risk. La jument a fait une très belle carrière et elle avait largement un Groupe dans les jambes. Son éleveur nous a raconté : « Politha, c’est une très belle aventure d’autant que c’est le début de notre collaboration avec Dominique Bressou. Je l’ai rencontré aux ventes Lumet. Je le connaissais un peu car il avait entraîné Rolandale. Je lui ai dit que j’avais une pouliche dont je ne savais pas quoi faire. Il m’a répondu qu’il était intéressé. Politha est partie chez Dominique, elle a gagné à Clairefontaine, puis elle a terminé deuxième du Prix Bournosienne. Elle a ensuite remporté une Listed. Politha a été remise en course cette année, après avoir passé un an chez moi. Son but était de gagner un Groupe à Auteuil. Elle a bien couru à plusieurs reprises, notamment face à Rosario Baron, et ce jour-là, elle a failli tomber, mais elle est revenue finir quatrième. Nous étions confiants pour le Prix André Michel (Gr3), mais le lendemain, elle était boiteuse. Elle avait une fracture du pisiforme. Je l’ai arrêtée et elle va aller à la saillie de No Risk at All. Comme je n’ai pas beaucoup de poulinières, j’essaye d’aller à de bons étalons. »

Sept poulinières dont trois en association

Jacky Thomas a une partie de son effectif de poulinières chez lui dans le Maine-et-Loire et le reste chez Pierre-Emmanuel Guilloux, en Saône-et-Loire. « Au total, j’ai quatre juments chez moi et j’en ai trois en association avec Pierre-Emmanuel Guilloux. Tous les deux, nous avons vécu une très belle histoire puisque nous avons élevé Saint Roi (Coastal Path), gagnant de Gr1. J’avais gardé une pouliche de Lora du Charmil, Sainte Vigne (Saint des Saints). Cette dernière n’a pas couru car elle s’était accidentée. J’ai rencontré Pierre-Emmanuel Guilloux et je lui ai placé Sainte Vigne. Le premier cheval que nous avons « fabriqué » ensemble a été Saint Roi, que nous avions vendu à Guy Cherel. Cette année, nous avons eu aussi Saint Baco (Cokoriko), qui a terminé troisième du Prix Finot avant sa vente en Irlande. Il y a quelques mois, j’ai acheté Coming Alone (Authorized), une fille de Laskaline (Martaline), une bonne jument qu’entraînait Guy Cherel. »

Des familles toujours vivantes

Plusieurs souches de Jacky Thomas, qui ont sorti de très bons éléments il y a vingt ans ou plus, sortent toujours de bons chevaux. Comme celle de Gorvello… « J’ai élevé aussi Gorvello qui a été un très bon cheval. À 3ans, il était surnommé le petit roi d’Enghien. De cette famille, j’ai notamment Maskida (Masked Marvel), dont la mère est une sÅ“ur de Gorvello. Son entraîneur Dominique Bressou l’aime beaucoup. Elle avait bien débuté en plat, puis elle était favorite du Prix Finot, mais elle a connu un souci pendant la course. Nous l’avons arrêtée. Elle est chez moi et repartira à l’entraînement en janvier. Je pense qu’elle est pas mal aussi ! Et j’ai Maskina (Masked Marvel), la propre sÅ“ur de Maskida, âgée de 2ans, qui va aller chez Dominique [Bressou, ndlr] au début du mois de janvier. Elle courra aussi sous les couleurs Bryant. J’ai trouvé un bon partenariat grâce à David Powell et maintenant son fils Richard. Je m’entends très bien avec lui et avec Dominique [Bressou, ndlr]. Dominique est très efficace et il a un très bon pilote avec Gabin Meunier, qui a la tête sur les épaules. »

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