ISIS D’INOR, LA MERVEILLE DU DR EUSTACHE
Dimanche, Isis d’Inor (The Grey Gatsby) a offert un premier Groupe à sa propriétaire-éleveur – et premier entraîneur – madame Dominique Eustache. Pardon ! On dit Docteur Eustache, car cette passionnée de 56 ans est médecin, à Lamorlaye depuis trente-trois ans, ainsi qu’à Inor dans la Meuse.
Jour de Galop. – Comment êtes-vous arrivée dans les courses ?
Dominique Eustache. – Au sein de notre famille, nous avons tous fait des études. Et comme mes parents souhaitaient vraiment que je réalise un parcours professionnel classique, je me suis longtemps consacrée à mon activité de médecin uniquement. Puis, alors que j’avais atteint l’âge de 40 ans, mon père s’est rendu compte que je n’étais pas totalement épanouie, au cours d’une discussion qui allait se révéler déterminante. Alors, il m’a poussée à faire ce que j’aimais vraiment. Je dois également beaucoup à Christophe Aubert… à l’origine de tout. On se connaît depuis plus de dix ans et c’est lui qui m’a tout appris. Il est la pièce maîtresse de mon apprentissage dans les courses.
Comment l’histoire avec Isis d’Inor a-t-elle commencé ?
Quand je suis arrivée à l’écurie de Christophe Aubert, je lui ai confié Haza El Inor. Elle a couru mais n’était pas bonne. Quand je la montais, Kheopps [la mère d’Isis d’Inor, ndlr] était à ses côtés et je suis tombée amoureuse de cette jument. De temps en temps, j’avais le droit de la monter. Mais elle a eu des problèmes de santé, aussi Christophe a-t-il dû l’arrêter et me l’a offerte, me conseillant de la faire saillir par un bon étalon, The Grey Gatsby. Son produit, Isis, est née à Inor, dans la Meuse. Yearling, elle est allée au pré-entraînement chez Armony Tinchon, à Avilly-Saint-Léonard. C’était une crevette, elle était belle mais pas impressionnante. Je voulais la mettre à l’entraînement chez Christophe mais il est tombé gravement malade et cela ne pouvait plus se faire…
Pensiez-vous gagner au niveau Groupe avec Isis ?
Non c’était inimaginable ! Mais Marcel est un merveilleux chef d’orchestre et son équipe me fait penser aux bâtisseurs de cathédrales, pour lesquels chaque détail compte. Avec un cheval c’est pareil, tout est important. Christophe monte Isis tous les matins et il ne la lâche plus. Quand elle est arrivée chez Marcel, elle était quelconque. C’était une petite bique qui savait juste sautiller. Quand je la montais à 2ans sur les Lions et que je finissais mon canter, je me demandais ce que j’allais faire d’elle. C’était une cata
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