GUILLAUME FORTIER : « LE PROTOCOLE MIS EN PLACE À ARQANA DOIT POUVOIR FAIRE JURISPRUDENCE »
Directeur général de Labéo, Guillaume Fortier est également le vétérinaire conseil de la Fédération des éleveurs du galop. Quelques jours après la vente d’élevage Arqana, il fait le point sur la circulation de l’herpèsvirose de type 1 (HVE1), qui a justifié des mesures de prévention inédites à Deauville.
Jour de Galop. – Un mois après l’apparition d’un foyer de HVE1, quelle est la situation sanitaire au sein de la filière ?
Guillaume Fortier. – Une fois la cellule de crise mise en place par le RESPE dès le début de ces cas suspects et dont le point de départ est une compétition rassemblant poneys et chevaux dans la Sarthe, la communauté du pur-sang s’est mobilisée. À la fois via la commission sanitaire de la Fédération mais aussi via les instances vétérinaires des sociétés mères et notamment celle de France Galop. La dissémination du virus a été très rapide et comme toujours liée à la circulation des chevaux elle-même. Labéo a pu séquencer la souche du virus et, ce qui n’est pas très étonnant, ce variant est particulièrement similaire à celui que l’on a connu à Valence ou Marseille il y a trois ans, donc assez agressif en présence de chevaux peu ou jamais vaccinés, et présentant un neurotropisme potentiel. Sur une population de chevaux non immunisés notamment, la contamination est exponentie
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