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vendredi 3 janvier 2025

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GÉRALD MOSSÉ, VERSION ENTRAÎNEUR

GÉRALD MOSSÉ, VERSION ENTRAÎNEUR

[La rédaction de JDG a sélectionné pour vous quelques-uns des meilleurs articles publiés en 2024. Épisode 9/10 : Gérald Mossé.] L’information ne vous aura pas échappé : Gérald Mossé a mis un terme à sa carrière de jockey le week-end dernier. Comme vous, nous avons désormais hâte de le voir en action comme entraîneur. Alors, avant qu’il n’entame sa deuxième carrière (à 57 ans !), nous avons voulu découvrir sa conception du métier d’entraîneur. C’est depuis le Sud de la France, là où il a grandi et où il passe quelques jours de vacances, que l’intéressé s’est volontiers prêté au jeu !

Jour de Galop. – Quel aspect de votre futur métier vous attire-t-il le plus ?

Gérald Mossé. – Une page se tourne et je suis impatient de vivre la suite. En devenant entraîneur, je vais être plus proche des animaux que je ne l’étais quand j’étais jockey. Je vais aussi exercer plus de responsabilités. J’ai toujours aspiré à cela. Cette deuxième carrière, je vais la vivre dans un cadre magnifique, dans le plus beau centre d’entraînement d’Europe. Tant sur les exercices du matin que sur les courses à venir, j’ai toujours aimé échanger avec les entraîneurs avec lesquels j’ai travaillé. Continuer ce travail, mais dans la peau de l’entraîneur cette fois, me ravit.

Et le moins ?

Il n’y en a pas. Il y a bien sûr des choses qui ne feront pas plaisir, mais le métier d’entraîneur est ainsi fait. Même si je ne suis pas encore entraîneur, je pense quand même assez bien connaître le métier… Je n’aime pas le mot “problème”, mais je sais qu’en me levant le matin, j’aurai beaucoup de choses à régler : un cheval n’aura pas mangé, un autre aura un gros boulet, un troisième des coliques… Je m’y attends et m’y suis préparé. Comme pour la discipline. Je suis quelqu’un de très exigeant envers moi-même mais aussi envers les autres. Je veux que mes chevaux soient bien soignés, bien dans leur tête et surtout bien entraînés : c’est-à-dire que je ne veux pas de cavaliers qui regardent leur téléphone ou avec une cigarette à la bouche. Je veux un personnel impliqué, pas des passagers clandestins.

Peut-on concilier amour du cheval et performance de l’entraînement ?

Bien évidemment. Si les deux n’étaient pas conciliables, je ne me serais pas lancé dans le métier. Il faut les deux pour réussir. Les courses sont la réplique de ce que l’on apprend aux chevaux le matin. C’est d’ailleurs très excitant de former une équipe, avec des gens d’expérience et d’autres qui en ont moins, et de leur transmettre ce que j’ai envie de faire. Nous sommes tous sur le même bateau, et pour arriver à destination, le capitaine a besoin de l’aide de tout le monde.

Qu’est-ce qui vous a guidé dans la restauration de votre cour ?

Le fait de commencer ma carrière dans de bonnes conditions et d’avoir du bon matériel à disposition était primordial. Il était aussi hors de question de démarrer sans pouvoir offrir du confort aux chevaux comme au personnel. Les travaux menés vont permettre de travailler “proprement”. J’ai besoin de m’entourer et je sais qu’avec ces conditions de travail, le personnel ne viendra pas à l’écurie en traînant les pieds. En plus, je sais aussi que beaucoup d’anciens collègues, comme William Mongil, Dominique Bœuf, Thierry Thulliez ou Thierry Jarnet m’ont dit qu’ils viendraient monter le matin. Vous imaginez l’équipe de choc que je vais avoir ! (rires)

De quel entraîneur que vous avez côtoyé souhaitez-vous vous inspirer ?

Je n’ai pas côtoyé 150 entraîneurs dans ma carrière, mais j’ai eu la chance de travailler avec des personnes très exigeantes. J’ai connu énormément de satisfaction à travailler avec certains d’entre eux, que ce soit en France ou à l’étranger. Si je devais donner un nom, je vous dirais Alain de Royer Dupré. D’abord, parce que j’ai travaillé longtemps avec lui. Ensuite, parce qu’il incarnait le calme, la sérénité, la réflexion… Il aurait pu être horloger suisse. Rien n’était laissé au hasard.

Des erreurs que vous vous êtes juré de ne pas reproduire ?

Je vais m’abstenir de donner des leçons et de critiquer tel ou tel entraîneur. La première course est importante. Emmener aux courses un cheval qui n’est pas prêt est une erreur, selon moi, car il va prendre plus dur qu’il ne le devrait. C’est un peu comme dans la vie active : si on vous traite mal lorsque vous commencez, c’est compliqué, et vous n’allez pas ensuite reproduire de belles choses. J’ai eu la chance, et je remercie tout le monde, que l’on ait pris le temps avec moi quand j’ai commencé ma carrière de jockey. On m’a respecté, expliqué les choses, parfois recadré, mais j’ai suivi les conseils que l’on m’a donnés.

Questionnaire « à la » Proust

Perth ou Plaisanterie ?

Perth. Quand j’étais jeune, je montais chez François Boutin, qui utilisait cette piste-là. C’est une excellente piste, mais il faut savoir l’utiliser.

Ring-bit ou mors à olives ?

Mors à olives. La simplicité.

P.S.F. ou gazon ?

Gazon.

Paille ou copeaux ?

Copeaux.

Marcheur ou paddock ?

Les deux.

Vitesse ou tenue ?

Vitesse.

Œil ou capteur ?

Il faut concilier les deux. Les capteurs sont des outils capables de vous rassurer, mais ce n’est pas suffisant pour entraîner.

Fond ou fractionné ?

Les deux. Fond pour l’échauffement ; fractionné pour le travail.

À pied ou à cheval ?

À cheval.

CDI ou intérim ?

Les deux.

Jockey maison ou freelance ?

Jockey maison, si mon effectif le permet.

Expérience ou fougue ?

Expérience. Quand on est un jeune entraîneur, il faut un vieux jockey.

Ordre ou liberté donnée au jockey ?

Liberté donnée au jockey.

Élevage ou vente ?

Vente.

Yearling ou réclamer ?

Yearling.

2 ans ou 3 ans ?

3 ans.

Programme français ou œil à l’étranger ?

Les deux.

Hiver ou printemps ?

Les deux. Mes bons chevaux ne courront jamais l’hiver. Les moins bons, si, et cela permettra de garder l’écurie en activité.

Instagram ou twitter ?

Même si cela m’enchante modérément, j’ai les deux. Cela ne participe pas aux résultats en course, mais cela permet d’informer les gens.

Communication ou silence ?

Communication.

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