0,00 EUR

Votre panier est vide.

0,00 EUR

Votre panier est vide.

samedi 1 février 2025

AccueilCoursesÉTIENNE LEENDERS : « J’AI TOUJOURS DIT QUE LE CROSS, C’ÉTAIT MA DANSEUSE ! »

ÉTIENNE LEENDERS : « J’AI TOUJOURS DIT QUE LE CROSS, C’ÉTAIT MA DANSEUSE ! »

ÉTIENNE LEENDERS : « J’AI TOUJOURS DIT QUE LE CROSS, C’ÉTAIT MA DANSEUSE ! »

Par Christopher Galmiche

cg@jourdegalop.com

Avec plus de 2.500 succès en poche, l’entraîneur Étienne Leenders, associé à son fils Grégoire depuis une dizaine d’années, va prendre sa retraite dans quelques jours. Figure des courses, plates et d’obstacle, et du cross en particulier, il nous a accordé une longue interview pour revenir sur sa riche carrière.

Jour de Galop. – Pourquoi avoir décidé d’arrêter votre carrière d’entraîneur maintenant ?

Étienne Leenders. – C’est une décision que j’ai prise il y a dix ans déjà. En 2014, nous avons acheté le haras des Landes qui appartenait à l’époque à monsieur Laisis, car nos deux fils, Grégoire et Gabriel, voulaient s’installer entraîneurs. Ils souhaitaient acquérir le centre d’entraînement et je leur ai dit que j’assurerais jusqu’à mes 70 ans et qu’ensuite, j’arrêterais. C’était une décision longuement mûrie. J’ai d’autres plaisirs dans la vie, je vais m’occuper d’autres choses.

Allez-vous quand même garder un œil sur l’entraînement ?

J’aurai un œil sur les pistes d’autant plus que c’est moi qui les entretiens avec mon tracteur ! Je serai toujours là, mais je ne serai plus décisionnaire sur les engagements et les évolutions.

Allez-vous aussi continuer l’élevage ? Ou allez-vous passer la main ?

Nous avons six poulinières. J’ai passé la main à Grégoire qui les a récupérées.

Si nous revenons à vos débuts, comment êtes-vous « tombé » dans le monde du cheval et des courses ?

C’est une passion familiale. Mon père a quitté les Pays-Bas en 1949 pour venir en France. Aux Pays-Bas, il n’y avait pas beaucoup de courses. Mon père a commencé par l’élevage et ensuite, il a entraîné pendant longtemps en Normandie. De mon côté, j’ai monté en concours complet, mais à cause d’un problème de santé, je n’ai pas pu passer ma licence de gentleman-rider. Norbert, mon frère, est aussi entraîneur, et Grégoire et Gabriel sont donc la troisième génération d’entraîneurs.

Vous avez travaillé à Lambourn, ce qui n’était pas si fréquent à l’époque. Chez quel entraîneur êtes-vous allé ?

J’ai travaillé pour Peter Nelson qui était assez âgé à l’époque. Il m’avait fait apprendre quelque chose qui m’a servi par la suite. Il avait un cheval de Groupe qui ne voulait pas travailler avec les autres chevaux. Nous le travaillions séparément et Peter Nelson suivait ce cheval avec sa voiture, sur le côté de la piste. Ce cheval ne travaillait que comme ça, avec la voiture à côté de la piste. C’est amusant car cette expérience, je l’ai vécue avec l’un de mes pensionnaires, De Bon Aloi. C’était un bon cheval de Quinté. Il était pareil, il ne voulait pas travailler avec les autres chevaux et je l’ai donc entraîné en le suivant avec la voiture !

Lors de votre période d’apprentissage, vous avez aussi travaillé au haras de Ravensberg en Allemagne. Ce n’est pas courant non plus…

J’avais 16 ans à l’époque. Mon père avait une connaissance en commun avec le directeur du haras de Ravensberg. J’y avais passé deux mois durant l’été. C’était pour avoir une approche de l’élevage et un peu de l’entraînement. Par la même occasion, ça m’a permis d’apprendre l’allemand.

Ensuite, après être passé chez l’entraîneur Jean Couétil et par le haras de Sai, vous vous êtes installé à Tiercé…

Au départ, j’étais en Normandie. Mais lorsque j’ai voulu m’installer, j’ai regardé la carte des hippodromes existants et puis en Anjou, j’avais la possibilité de faire une piste en sable. J’ai fait la connaissance de monsieur de La Motte Saint-Pierre. Et le premier bon cheval que j’ai eu, All Ready, défendait ses couleurs. Il avait une particularité : il était claustrophobe ! C’est pour cela qu’il n’avait pas de bonnes performances avant car il maigrissait et devenait raide en restant au box. Nous l’avons mis au pré jour et nuit et ça a fait un très bon cheval. Il a gagné le Grand Cross de Craon, de Lyon-Parilly, du Lion d’Angers, du Pertre…

À Jarzé justement, vous vous servez beaucoup de vos paddocks comme nous pouvons le voir sur les différents réseaux sociaux de vos fils…

Effectivement ! Ce n’est pas forcément commun. Les trotteurs le font, mais au galop, ça ne se fait pas. Pourtant, on sauve quelques chevaux grâce à cela !

All Ready était un champion en cross. C’est une discipline qui a été importante pour vous, vos fils, et qui l’est pour la province et les spectateurs. Quel regard portez-vous sur le cross ?

Le cross est une passion. J’ai dû gagner sept fois le Grand Cross de Craon, trois fois l’Anjou-Loire… Nous avons eu Chriseti qui a gagné les deux. C’est rare de faire ce qu’il a fait sur des parcours complètement différents. Il faut une aptitude au parcours et à la course.

Comment se travaille le cheval de cross ?

Ce sont des chevaux qui sont à la limite des bons chevaux d’obstacle. Ils n’ont pas l’acceptation au travail difficile pour monter les degrés. Ce sont des chevaux auxquels on donne beaucoup de moral. Il faut qu’ils aient plaisir à sauter, courir. Nous travaillons plus le moral que le physique. Il leur manque juste le petit plus pour Auteuil, pour passer le cap au-dessus.

Étant donné la passion familiale

...
VOUS AIMEREZ AUSSI

Les plus populaires