DU CHANGEMENT POUR LES JOCKEYS
France Galop a décidé, mardi, d’encadrer un peu différemment les déplacements des jockeys. On se souvient que depuis les tentatives de record de Christophe Soumillon et de Pierre-Charles Boudot, la participation de grands jockeys à plusieurs réunions le même jour faisait débat. À l’époque, les opposants à cette forme d’ubiquité avançaient un argument assez imparable : en se déplaçant de plus en plus souvent en régions, les jockeys parisiens les plus populaires privaient indirectement leurs confrères provinciaux de bonnes montes… les obligeant à se rabattre sur d’autres moins bonnes dans la course… ce qui, par un jeu de domino, finissait par priver les jockeys les plus jeunes ou les moins sollicités de montes tout court ! Est-ce seulement lié à cela ? Mécaniquement, le nombre de jockeys a baissé en France depuis quelques années de manière extrêmement significative. De 864 en 2014, les jockeys n’étaient plus que 627 en 2021 (précisons-le : sans lien avec le Covid puisque la baisse a été continue).
Et puis un autre argument est venu s’ajouter au premier : celui de la fatigue physique et des risques dans le peloton…
En conséquence, le comité de France Galop a voté mardi « une modification du Code des courses, qui interdit à un même jockey de participer à deux réunions Premium le même jour. Les jockeys pourront toutefois continuer à monter dans deux réunions lors de la même journée, à condition qu’il s’agisse d’une réunion Premium et d’une PMH, ou de deux PMH ». Il sera intéressant d’observer, dans les années à venir, l’effet de cette mesure sur les effectifs de jockeys.