THE GOOD MAN EST TOUJOURS UN BON 

Après une saison 2023 quasi parfaite où l’on retiendra notamment sa victoire dans le Prix Maurice de Nieuil (Gr2), The Good Man (Manduro) n’évoluait plus au même niveau cette année. S’il parvenait toujours à faire preuve de constance, le représentant d’Adrien Pratt, Martin Ingram, Peter David Anwyl-Harris, de feu Lord Clinton et de Stéphane Wattel n’était toujours pas parvenu à retrouver le chemin du succès. Mercredi, pour sa sixième apparition de l’année, il a brisé la glace dans le Prix de la Courtille (Classe 2) où il évoluait à domicile.

Lorsque les stalles se sont ouvertes, il était impossible de prédire qui allait assurer le train. C’est finalement Fénelon (Fastnet Rock) et The Good Man qui se sont portés en tête. La course a cruellement manqué de rythme et The Good Man, qui peut parfois se montrer un peu brillant, a pour une fois été bien détendu sous la main de Morgan Delalande, qui connaît parfaitement son partenaire. Au moment du démarrage, The Good Man a perdu une longueur sur Fénelon, lequel semblait filer vers le succès. Mais, au courage, The Good Man a su trouver un second souffle pour changer de vitesse et revenir porter l’estocade au grand animateur. La course n’était toutefois pas encore gagnée, puisqu’à la corde, Alexis Pouchin et Zulu Warrior (Saxon Warrior) arrivaient très vite de l’arrière-garde. The Good Man trouvait finalement les ressources nécessaires pour repousser les velléités de son rival et s’imposer d’une courte encolure devant ce dernier. Une longueur plus loin, Fénelon complète le podium.

The Good Man venait de très bien courir dans le Prix de la Faisanderie (Classe 2), à Fontainebleau, s’intercalant entre Bel et Bien (Hunter’s Light) et Rashford (Zarak), tous deux lauréat de Listed par la suite. Son mentor Stéphane Wattel nous a dit : « C’est une victoire d’autant plus belle que The Good Man est la mascotte de l’écurie ! Certes, la P.S.F. n’est pas sa piste de prédilection mais cette année nous lui avons concocté un programme qui lui évite de courir dans les bonnes épreuves… Et cela lui a donné un mental d’acier en cette fin de saison. C’est un cheval exceptionnel qui semble très heureux d’exercer son métier. Il est réellement plaisant de voir des compétiteurs de son âge sortir de leur box aussi frais et gai, affichant un tempérament de poulain aussi bien physiquement que mentalement. Sa carrière va forcément se conclure un jour ou l’autre mais, pour le moment, il ne donne aucunement l’impression de vouloir prendre sa retraite. Tant que nous le voyons heureux, nous poursuivrons l’aventure… »

Élevé par le haras de Saint-Faust, le haras d’Idernes et Gérard Larrieu, The Good Man est un fils de Manduro (Monsun), qui faisait la monte au haras du Logis. La mère So Good (Galileo) a évolué en 31,5 de valeur sans parvenir à gagner. Au haras, elle a donné cinq vainqueurs et The Good Man est à ce jour son meilleur produit. Elle a aussi donné Juska (Kheleyf), lauréate de Classe 2 sur le mile et qui sera présentée par le haras de Colleville (lot 512) lors de la prochaine vente d’élevage d’Arqana, Obession (Tin Horse), exporté en Irlande (puis en Australie) après une belle victoire sur les haies d’Auteuil et Turandot (Canford Cliffs), qui a brillé sur 1.400m à Dax. So Good a également donné Vénus Océane (Zarak), lauréate de deux épreuves et qui passera elle aussi sur le ring de la vente d’élevage. Elle sera présentée par le haras des Capucines sous le numéro de lot 513. Au haras, la poulinière a une 2ans nommée Good Girl de Faust (Goliath du Berlais) ainsi qu’un foal par Victor Ludorum (Shamardal).

La deuxième mère, Luas Line (Danehill), est gagnante des Garden City BC Stakes (Gr1, 1.800m). Elle s’est également classée troisième des 1.000 Guinées irlandaises (Gr1, 1.600m). Outre So Good, Luas Line a notamment donné Jolly Gene, anciennement nommé Impulsive Moment (Galileo), deuxième des Classic Trial Stakes (Gr3, 2.000m) avant d’être exporté à Hongkong où il s’est imposé à trois reprises.