TAXES : VRAIMENT SUR LE BON CHEMIN

Lundi, l’Assemblée nationale reprenait ses débats sur la taxation des jeux d’argent. Sans surprise, le texte du Gouvernement a été rejeté. Mais là n’est pas l’essentiel. Le plus important, c’est ce qu’a dit le ministre du Budget Laurent Saint-Martin : le Gouvernement a compris qu’il ne fallait pas assassiner les courses et dans la version finale de son texte de financement de la Sécurité sociale, il proposera de taxer les courses différemment des autres jeux. Il s’est même dit favorable aux propositions des députés Géraldine Bannier, Jordan Guitton, Véronique Louwagie, Éric Woerth et Marine Hamelet de limiter à quasiment zéro la hausse des taxes sur les paris hippiques, qui resterait autour de 7 % que ce soit en dur ou en ligne. Si le ministre tient parole, notre filière sera préservée. En direct sur la chaîne de l’Assemblée nationale, l’homme semblait sincère et a employé des mots qui semblent confirmer sa pensée : « taxer en priorité les paris dynamiques et addictogènes comme les paris sportifs » ; « nécessité de limiter la taxe sur le PMU pour préserver la filière » ; « créer un amendement gouvernemental, in fine, qui reprendra les sous-amendements proposés (pro-courses), auxquels le Gouvernement donne un avis favorable ».

Vous pouvez réécouter ses deux interventions ici.

La première est à la minute 32 ; la seconde à la minute 47.

Notons que les députés qui ont plaidé notre cause ont été excellents. Si le monde des courses a de la reconnaissance (et nous savons qu’il en a), il faudra s’en souvenir lors des prochaines élections, en les soutenant dans les urnes.

Enfin, le Trot a annoncé que toutes les courses du 7 novembre étaient annulées. Et le Galop se préparait à en faire de même dans la soirée.

Olivier de Seyssel, le patron de la Filière cheval, nous a dit : « Ce n’est qu’une bataille de gagnée. Cela prouve qu’une majorité de parlementaires nous a écoutés et comprend notre position. Si demain le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (P.LF.S.S.) ou si le Budget de l’État passe par le 49.3, rien n’empêchera le gouvernement de remettre cet amendement visant à nous taxer davantage. Il faut continuer à maintenir la pression et cela passe par la manifestation dans Paris jeudi. » Et Thibault Lamare, porte-parole de la mobilisation, nous a confié : « L’histoire est toujours la même et ce texte peut revenir à tout moment via le 49.3. Cette première bataille ne remet donc pas en cause la manifestation de jeudi à Paris. Tant que le Premier ministre ne donne aucune garantie, il est impératif de rester attentifs et mobilisés. Il en va de la survie de la filière. »