SIRE POWER+ : LA RÉACTION DES ACTEURS

« C’est une très bonne initiative. C’est innovant et plutôt courageux de la part d’Arqana. Dans tous secteurs d’activité, les acteurs ont besoin d’accéder à la dette pour se développer. Et, selon moi, cette mesure va permettre d’accélérer, accompagner et faciliter le développement des éleveurs et la qualité de leurs produits. Ce partenariat entre Arqana et les éleveurs va permettre de faire progresser la vente de yearlings. Comme cela a été dit par Henri Bozo et Pierre Talvard dans vos colonnes (édition du 27/11), je pense qu’il est important de s’assurer que les gens ne sursaillissent pas, car c’est commercialement assez risqué pour la rentabilité de ces investissements. Il est également primordial de rappeler qu’investir sur la jumenterie est aussi, voire plus important que les saillies que l’on est capable d’acheter. Il faut pousser les éleveurs à le faire. À ce niveau-là, Arqana peut aussi accompagner les éleveurs dans leurs projets d’investissements. »

« C’est une bonne chose d’innover et de tenter des choses. Il faut essayer. Dans ce cas précis, Arqana joue le rôle de banquier et l’éleveur paye les intérêts sur ce financement. La prise de risques reste donc totalement du côté de l’éleveur qui, quoi qu’il arrive, doit payer la saillie en intégralité. À mon sens, la vraie question pour les ventes françaises est celle de l’amélioration de la jumenterie. Car la clé, au-delà du financement, est d’avoir une jument qui justifie une saillie très haut de gamme. Cela ne concerne donc, in fine, qu’une petite partie des éleveurs. D’une manière plus générale, si l’on parle de l’attractivité des ventes françaises, la problématique vient de la détérioration de la jumenterie. Théoriquement, il faudrait que les éleveurs soient plus sélectifs sur les juments qu’ils font saillir. Ce n’est pas facile à faire, bien sûr. Pour faire avancer la filière, Arqana pourrait éventuellement aussi prendre part au financement d’étalons. »