RÉCLAMER EN LIGNE, CELA FAISAIT DIX ANS QU’ON ATTENDAIT ÇA !

La plupart de nos usages se numérisent, mais il était encore nécessaire de remplir manuellement un bulletin pour espérer réclamer un cheval en France. Depuis au moins une décennie, les professionnels et propriétaires réclamaient (!) une numérisation de ce service, afin de pouvoir acheter à distance de façon plus simple. Cela va désormais être le cas et la maison mère annonce ce mercredi : « France Galop annonce le lancement d’une innovation très attendue : la possibilité de déposer en ligne, via l’espace professionnel, des bulletins de réclamation lors des courses à réclamer. Le lancement de la phase pilote débutera le 4 décembre 2024 sur l’hippodrome de Deauville. Elle sera dans un premier temps uniquement déployée (en semaine et le week-end) sur certains hippodromes : Auteuil, Chantilly, Deauville et Cagnes-sur-Mer (uniquement durant le meeting de plat pour ce dernier). »

L’entraîneur Julien Phelippon a beaucoup acheté à réclamer avec succès au fil des années. Il nous a confié : « Ayant participé à un certain nombre de commissions techniques, je pense que cette évolution est attendue depuis au moins dix ans. La nouvelle équipe de France Galop avait promis ce changement avant la fin de l’année et ils ont tenu parole. Merci à eux ! C’est une révolution, dans le sens le plus positif du terme ! Le fait de devoir être sur place pour placer le bulletin, ou de devoir trouver une personne pour le faire, était un vrai frein. À titre personnel, je pense que je vais déposer 50 % de bulletins en plus grâce au système en ligne. En outre, très souvent dans les réclamers, on se reporte à la dernière minute sur un autre cheval : dans ce contexte, l’ancien système était un vrai frein. »

« Le nombre de réclamers a été considérablement réduit par rapport à la situation d’il y a 10 ans, au profit des courses à handicap. Dès lors, il y a eu une érosion de la clientèle et de l’offre dans les réclamers. Alors même que, de mon point de vue, cela reste une porte d’entrée inégalable au propriétariat. Surtout dans un monde d’immédiateté où les gens veulent aller tout de suite aux courses. De futurs grands propriétaires français se sont lancés au galop ainsi avant de monter en gamme. Dans une logique d’accroître le nombre de partants, les réclamers ont cédé leur place dans le programme P.M.H. Si la numérisation du dépôt des bulletins relance l’attrait des réclamers, j’espère que la conséquence sera un redéveloppement du programme des réclamers. Toute la filière serait gagnante. En particulier l’institution, car un pourcentage sur les transactions est prélevé. »