PASCAL BARY, QUARANTE ANS DE PASSION
Par Franco Raimondi
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Il y a deux semaines, une vidéo apparue sur les réseaux sociaux nous a fait revivre la remise des trophées du Premio Roma 1978 remporté par le français Nizon (Nijinsky). Un jeune homme, assistant de François Boutin, célébrait la victoire. C’était Pascal Bary, le même homme qui, mardi à Chantilly, a sellé ses derniers partants. Après quarante ans de métier, sans compter son apprentissage, rien n’a changé dans l’approche de l’entraîneur qui a gagné six fois le Prix du Jockey Club (Gr1) et a formé tant de champions qui ont brillé en France et à l’étranger. L’heure de la retraite a sonné mais ce n’est pas pour autant le moment pour la nostalgie et les souvenirs. Pascal Bary nous l’a répété à plusieurs reprises : « J’ai eu la chance de faire un métier fabuleux, avec des chevaux magnifiques que j’ai adorés et des gens exceptionnels que je n’aurais jamais rencontrés dans d’autres milieux. Je prends ma retraite dans un très bon esprit. C’était préparé de longue date, depuis le Grand Prix de Paris remporté par Feed the Flame. J’ai reçu beaucoup de messages de sympathie et je ne garde que les belles choses. Tout change et toutes les générations pensent que c’était mieux avant, mais je refuse de penser ainsi. Je n’ai pas choisi de partir à la retraite pour esquiver les challenges du changement. C’est juste le bon moment pour faire autre chose après avoir exercé une profession, il ne faut pas l’oublier, qui demande un engagement sept jours sur sept et 24 heures sur 24. »