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lundi 24 février 2025
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NICOLAS DE CHAMBURE : « IL EST CAPITAL QUE LES ACTEURS DE L’OBSTACLE ENVOIENT LES BONS MESSAGES »

NICOLAS DE CHAMBURE : « IL EST CAPITAL QUE LES ACTEURS DE L’OBSTACLE ENVOIENT LES BONS MESSAGES »

Le Prix Magalen Bryant – Prix Bournosienne (Gr2) est parrainé par le haras d’Étreham en 2024 mais le soutien du haras s’étend au-delà : à l’ensemble du programme des bonnes femelles en obstacle, si importantes pour l’élevage, comme nous l’explique Nicolas de Chambure.

Jour de Galop. – Pourquoi sponsoriser un Groupe à Auteuil ?

Nicolas de Chambure. – C’est très important à nos yeux. En tant qu’étalonniers, nous voulons soutenir à la fois les éleveurs et la filière. C’est notre vision. L’obstacle étant challengé par d’autres éléments ces dernières années, il est d’autant plus important que les acteurs de la filière en soient les premiers soutiens. Le sujet est récurrent et l’obstacle français est fait de contradictions ces derniers temps. C’est à la fois l’élevage le plus reconnu en Europe, un étalonnage qui fonctionne bien et malgré cela, une filière un peu en crise en France. Dans ce contexte, il est d’autant plus capital que les acteurs de l’obstacle envoient les bons messages et qu’ils puissent soutenir au maximum la discipline.

Le hasard faisant bien les choses, dans l’édition 2024 du Bournosienne, votre étalon Masked Marvel est représenté en tant que père, mais aussi comme père de mère. Poliglote est le père de mère de deux partantes. On trouve aussi une petite-fille de Saint des Saints au départ…

Tout est parti de Saint des Saints (Cadoudal) et Poliglote (Sadler’s Wells), car ils ont été nos deux premiers étalons d’obstacle. Leur réussite nous a donné envie de poursuivre cette dynamique et d’essayer de sélectionner les meilleurs étalons possible en concertation avec les éleveurs. L’étalonnage est vraiment une recherche permanente, une sélection constante. Les avis et retours des éleveurs comptent beaucoup dans nos choix. Quand cela fonctionne, comme avec certains de nos jeunes chevaux, c’est une satisfaction quasi collective. Tout cela nous pousse à poursuivre nos efforts. Nous avons quelques jeunes chevaux qui n’ont pas encore eu de partants sur les obstacles comme Latrobe (Camelot), en qui je fonde beaucoup d’espoirs, ou Paradiso (Kapgarde) qui entame sa troisième saison de monte. Paradiso a été très bien soutenu par les éleveurs, que je remercie encore, avec en particulier des breeding rights. On essaye de partager cela avec eux au maximum et leur soutien est réel. Le cheval a sailli presque 100 juments lors de chacune de ses deux premières saisons de monte. C’est un étalon avec une taille moyenne et de la précocité. Bien équilibré, pas trop grand, il semble transmettre plus de taille qu’il n’en a lui-même. Sa première génération de foals est vraiment réussie. Cela s’est ressenti dans les demandes de saillies en deuxième saison. Nous avons hâte d’être en 2025.

Latrobe a déjà un gagnant en plat avec ses premiers 2ans…

À une autre époque, un cheval comme Latrobe aurait fait la monte sur le marché du plat. C’est un fils de Camelot (Montjeu), l’un des meilleurs étalons européens. Ce gagnant du Derby d’Irlande (Gr1) a une mère par Shamardal (Giant’s Causeway), un étalon dont on connaît l’influence. De même, on voit qu’un Luxembourg (Camelot) va officier sur le marché de l’obstacle l’année prochaine. C’est une lignée qui est reconnue en obstacle et ces chevaux sont recherchés par les éleveurs de la discipline. Nous avons conservé plusieurs Latrobe à l’entraînement. Nous en avons acheté aussi. Ils ont du physique, le bon influx que l’on recherche dans cette lignée, et de l’aptitude à l’obstacle pour ceux qui sont au travail. Je trouve que c’est un jeune sire qui, même si rien n’est écrit d’avance, coche pas mal de cases pour devenir un très bon étalon.

Il est possible qu’Étreham devienne le premier haras français à avoir la même année le champion first crop sire en plat, avec Hello Youmzain, et son équivalent en obstacle avec Goliath du Berlais, dont les premiers 3ans sont assez hors normes.

Goliath du Berlais (Saint des Saints) est tout près de la tête de liste des pères de 3ans en France. Sa production n’est qu’à quelques milliers d’euros de gains de celle d’un Doctor Dino (Muhtathir) qui est vraiment une référence de l’obstacle français et notamment avec les 3ans. C’est une réussite formidable. Pour un cheval qui s’est lui-même complètement épanoui à 4ans, ce qu’il réalise dès à présent au haras est assez extraordinaire. Nous espérons qu’il pourra suivre les traces de son père Saint des Saints. La symbolique est assez forte au moment où ce dernier vient de prendre sa retraite…

Votre centre d’entraînement – le haras du Bois – est en pleine réussite avec les 2ans (deux victoires de Groupe cet automne). Accueillera-t-il des sauteurs un jour ?

Il y en a déjà ! C’est là que nos chevaux d’obstacle sont débourrés et pré-entraînés jusqu’à l’automne de leur année de 2ans. Ils partent ensuite à l’entraînement. Le haras du Bois accueille aussi des chevaux de plat à l’entraînement, des chevaux au repos, des débourrages… Cette diversité rend le travail d’autant plus intéressant. C’est un aspect de la structure que j’aime beaucoup.

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