48H DE L’OBSTACLE
MARYVONNE GILLES, UNE PAYE QU’ELLE ATTENDAIT ÇA !
Arnaud Chaillé-Chaillé a deux dons : celui d’être un excellent entraîneur et celui de s’entourer de propriétaires aux profils parfois atypiques. Sa cliente, Maryvonne Gilles, copropriétaire de Lovemec de Houëlle au départ du Cambacérès (Gr1), en est une nouvelle fois la parfaite illustration.
Si vous êtes entraîneur, le nom de Maryvonne Gilles vous est forcément familier. En revanche si vous ne la connaissez pas, sachez que la copropriétaire de Lovemec de Houëlle (Beaumec de Houëlle) est la personne qui édite la plupart des bulletins de salaire ou autres déclarations d’embauche des employés d’écuries de courses. « J’ai fondé ma société MGS (Maryvonne Gilles Gestion Sociale) en 2008, nous a-t-elle appris, aujourd’hui âgée de 65 ans. Je ne savais pas trop quoi faire à l’époque, mais je connaissais bien le monde des courses et je savais que les professionnels étaient très demandeurs de ce type de service. L’entreprise a évolué et aujourd’hui, nous sommes sept. Nous travaillons avec près de 80 % des entraîneurs, que ce soit de plat, d’obstacle ou de trot. Cela fait quelque 3.700 paies à gérer par mois. Les fins de mois sont donc parfois un peu agitées… »
Dans les courses depuis 1977
Maryvonne Gilles n’est autre que la femme de l’ancien jockey d’obstacle Christian Gilles, lequel avait pris sa retraite à 44 ans après une mauvaise chute. « Ce qui nous arrive avec « Lovemec » est une belle histoire, car je connais Arnaud depuis très longtemps. Pour l’anecdote, c’est mon mari qui a sellé ses premiers gagnants lorsqu’il s’est installé. Je ne suis propriétaire que depuis trois ou quatre ans. En plus de « Lovemec », je suis associée sur quatre autres chevaux, dont deux sont chez Armand Lefeuvre avec qui je m’entends très bien également. Les chevaux font partie de ma vie. Cela a commencé à 1977 quand je suis devenue secrétaire comptable de Guy Henrot et d’Alain de Royer-Dupré, dans la Sarthe. Je suis restée jusqu’en 82 chez Guy Henrot et jusqu’en 1981 chez Alain de Royer-Dupré, année de son départ pour Chantilly. »
Lovemec de Houëlle, un « tout bon »
Outre Maryvonne Gilles, Lovemec de Houëlle défend les intérêts de Nicolas et Christine Cussot, Stéphanie Lucas et Franck Leblanc, également son éleveur. « Ce sont tous mes clients ! (rires). Au début ils n’étaient qu’entre trotteurs, puis Franck, que je connais très bien, m’a demandé si j’étais intéressée. Selon lui, étant donné que je suis chanceuse, il m’a également demandé que le cheval porte mes couleurs ce que j’ai volontiers accepté. » « Lovemec » a débuté en mars par une victoire [dans le Prix Grandak (Inédits), ndlr], puis il a terminé troisième du Prix des Platanes (L) pour sa rentrée en septembre : « Il est malheureusement tombé dans le Prix Georges de Talhouët-Roy (Gr2) et il est donc difficile de le juger par rapport aux autres protagonistes. Je pense en tout cas que c’est un « tout bon » et j’espère que cela se passera bien mieux dimanche… »