TOULOUSE, LUNDI
PRIX FILLE DE L’AIR (Gr3)
HIGHER LEAVES, UNE “DER” SPECTACULAIRE
1re HIGHER LEAVES
2e EUBOAÂ
3e NOIR
Dernier Groupe de la saison française en plat, ce Prix Fille de l’Air (Gr3) a eu un dénouement inattendu. Non pas au niveau du résultat – les deux pouliches les plus jouées sont aux deux premières places –, mais plutôt en ce qui concerne le déroulement de la phase finale. Higher Leaves (Golden Horn), la favorite, s’impose de bout en bout. Cependant, dans la ligne droite, elle a violemment penché, traversant la piste de manière assez spectaculaire. Cela ne l’a pas empêchée de s’imposer avec beaucoup de marge – six longueurs et demie – et ce succès remet d’ailleurs en cause les plans établis par son entourage. Encore à cheval sur la gagnante, Alexis Pouchin a déclaré : « Avant la course, je l’ai sentie un peu braquée. À l’entrée de la ligne droite, j’ai essayé de l’équilibrer et j’ai dû me battre avec elle afin de la canaliser. Ce n’était pas un très grand lot, mais elle était très au-dessus. » Si Higher Leaves domine de la tête et des épaules ce Groupe, la deuxième place a été plus disputée. C’est finalement la cantilienne Euboa (Soldier Hollow) qui termine deuxième, conservant un nez d’avance sur Noir (Mastercraftsman), toujours vu dans le sillage de l’animatrice.
Une victoire qui change tout
Lauréate d’un modeste maiden au mois d’avril de ses 3ans (pour sa rentrée), à Dundalk, sur 2.150m, Higher Leaves vient avec le temps. Elle a ensuite tenté l’aventure à deux reprises dans des Groupes. Courant bien, elle n’a cependant pu rivaliser, concluant à chaque fois à distance des premières. Mais son entourage n’a pas lâché l’affaire, et début septembre, elle a bien gagné le Prix de Liancourt (L) pour Gerry Hogan et John Halley. Suite à ce succès, elle a été acquise à l’amiable par James Wigan. Sous ses nouvelles couleurs, Higher Leaves a bien couru à Newmarket en se classant troisième des Pride Stakes (Gr3). Lundi à Toulouse, elle remporte son (premier) Groupe et James Wigan nous a confié : « Elle le fait avec une grande marge, c’est certain. Nous sommes fiers d’elle ! Nous l’avons acquise dans l’idée d’en faire une poulinière au départ. Mais désormais nous sommes un peu dans l’expectative. Quand on gagne un Groupe aussi facilement… cela mérite discussion avec l’entraîneur. Ce n’est pas une pure pouliche de terrain lourd. Je pense qu’elle est tout simplement en plein progrès. La dernière fois, elle n’est pas passée loin d’une victoire de Groupe à Newmarket. » James Wigan est l’un des grands connaisseurs de pedigree au niveau européen et assurément il n’a pas eu peur d’acheter une fille de Golden Horn (Cape Cross). Après avoir sailli de très bonnes juments, l’étalon est tombé en disgrâce sur le marché du plat, faute d’avoir sorti un cheval de premier plan ou même un lauréat de Gr1. Mais il a par contre donné énormément de black types – 15 % de ses partants –, ce qui n’est pas donné au premier venu… même avec des juments de qualité ! James Wigan détaille : « Golden Horn est bien né, c’était un bon cheval de course et il a produit avec régularité des sujets de qualité. Mais sa production a tout simplement besoin de temps pour s’épanouir. Je ne vois pas pourquoi il ne deviendrait pas un bon père de mère. »
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