AUTEUIL, DIMANCHE
PRIX ROBERT ET JEAN-CLAUDE WEILL (L) (HAIES)
BAHYADAME (RS) OU LA SAINTÂ CORVELLER
L’entraînement d’Arnaud Chaillé-Chaillé a réussi un week-end extraordinaire lors des 48 h de l’obstacle 2024. Mais c’est aussi le cas de Richard Corveller en qualité d’éleveur ou copropriétaire, avec Kaadam (Saint des Saints), Kashdam (Kapgarde) et Bahyadame (RS) (Goliath du Berlais) ! Cinquième du Prix de Chambly (Gr3), Bahyadame montre un tout autre visage pour remporter le Prix Robert et Jean-Claude Weill (L).
Nettement au-dessus du lot
Belle et grande pouliche, avec des rayons, Bahyadame s’est fait discrète sous la monte de Gaëtan Masure. Au milieu du peloton, elle a attendu son heure et enchaîné les bons sauts dans une épreuve animée par Lumino Bello (Goliath du Berlais). À l’avant-dernier obstacle de ce handicap, dix chevaux étaient de front. Mais Gaëtan Masure est resté de marbre et il a attendu d’avoir franchi la dernière difficulté pour solliciter sa partenaire. Sur le plat, Bahyadame a nettement créé la différence. Titi de Paris (Clovis du Berlais) est deuxième à trois longueurs, juste devant Lumino Bello.Â
Elle n’était pas à 100 % aujourd’hui
Associé à  Hervé Guérin sur Bahyadame, Richard Corveller nous a dit : « Arnaud l’a toujours annoncée comme une très bonne pouliche sur le steeple. Aujourd’hui, nous avions peur qu’elle soit un peu juste en condition. Elle a souffert d’une plaie après sa dernière course. C’est une grande pouliche et quand on voit ce qu’elle est capable de faire ce dimanche sans être à 100 %, on peut rêver. Elle n’a pas de défauts, si ce n’est que c’est certainement une pouliche de train et de terrain souple. Rendez-vous dans le Sytaj (Gr3) ! »
Les intuitions d’un super éleveur
Tout a commencé avec la deuxième mère, Rainbow Crest (Baryshnikov). Une jument quatre fois placée dans de bonnes courses (mais pas gagnante) par Baryshnikov (Kenmare), un miler australien au pedigree très français. Elle avait aussi pour elle d’être la sÅ“ur de Sun Storm (Subotica), vainqueur des Prix Congress (Gr2), et de Ravna (Nikos), deuxième du Prix Wild Monarch (L). Et Richard Corveller confie : « Baryshnikov ne m’avait pas arrêté, même si on m’aurait certainement déconseillé d’acheter l’une de ses filles pour produire en obstacle. Mais je n’accorde pas d’im
...