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lundi 24 février 2025
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AXEL BARON, LA POLYVALENCE AU SERVICE DE LA RÉUSSITE

AXEL BARON, LA POLYVALENCE AU SERVICE DE LA RÉUSSITE

Être issu du sérail n’a jamais été un gage de réussite dans les courses hippiques. Axel Baron, 32 ans, incarne une réussite atypique dans ce milieu. Jockey et entraîneur, il a su franchir les échelons avec détermination malgré une entrée tardive dans l’univers des courses.

Par Rose Valais

Des origines loin des pelotons

« Mes parents n’ont jamais évolué dans le milieu hippique mais plutôt du côté du CSO. J’ai découvert les courses à l’âge de 19 ans grâce à la structure de pré-entraînement de Frédérique Ouvry où j’ai pu monter mes premiers pur-sang. Avant cela, j’ai obtenu un bac+2 en productions animales. J’ai été formé chez Louis Baudron et Jean-Philippe Dubois. »

Une ascension progressive

Installé à Senonnes, Axel Baron a effectué ses débuts en course en 2017. Mais c’est en 2021, lorsqu’il devient entraîneur, que tout s’est accéléré : « J’ai dû remporter une trentaine de courses pour mon propre entraînement. Je ne pensais pas que ma carrière de jockey allait prendre une telle ampleur. Même si j’ai toujours voulu être jockey, je monte avant tout par passion. J’ai commencé comme cavalier d’entraînement, puis j’ai accompagné des chevaux aux courses, observant attentivement les jockeys. Aujourd’hui, je suis fier du chemin parcouru et, même si je pensais arrêter de monter en devenant entraîneur, les efforts fournis m’incitent à poursuivre… »

Une double casquette exigeante

Axel Baron jongle avec un emploi du temps chargé : « Lorsque je sais que je vais effectuer de longs déplacements pour monter, j’essaie de m’organiser au mieux afin que mon équipe ne soit pas en difficulté. Maryline Eon, par exemple, vient souvent m’aider. Et si je ne trouve pas, je privilégie l’entraînement. Actuellement, j’entraîne 19 chevaux et quatre salariés m’accompagnent au quotidien. »

La confiance de Paul de Chevigny

Depuis quelques années, il est difficile de dissocier Axel Baron de Paul de Chevigny, lesquels connaissent ensemble une réelle réussite. Leur saison 2024 s’est conclue en apothéose avec le succès de Bel et Bien (Hunter’s Light) dans le Prix Denisy (L), à Fontainebleau. « M’installer entraîneur m’a offert des opportunités pour ma carrière de jockey. Je monte mes chevaux et j’ai la chance d’avoir la confiance de Paul de Chevigny. Il me confie de très bons chevaux à monter, et cela m’a beaucoup apporté. Nous nous sommes rencontrés grâce à Loïc Edon. Paul m’a donné ma chance une fois ou deux avec des chevaux compliqués et cela s’est bien passé. Je suis ravi d’entendre que nous avons des similitudes car c’est quelqu’un que j’estime vraiment, je le trouve très bon. Il court rarement à mauvais escient, il engage très bien et cela se ressent dans ses résultats. »

Priorité à l’entraînement

« Je ne travaille pas avec un agent et je ne cherche pas à monter en course le plus possible. Je préfère miser sur la qualité. Je monte en priorité mes chevaux et ceux de Paul de Chevigny. Il est important pour moi de pouvoir gérer mon emploi du temps avec l’entraînement et mon poids… J’aime aussi le côté relationnel, que nous avons moins désormais, depuis l’arrivée des agents. C’est-à-dire avoir les entraîneurs au téléphone et ne pas voir uniquement mon nom déclaré sur leur cheval. C’est vrai, le métier de jockey est plus facile que celui d’entraîneur ! Mais j’adore entraîner des chevaux et essayer de les faire progresser, dans un environnement qui lui convient. L’idée de devenir entraîneur m’est venue assez tardivement. J’ai toujours aimé façonner les jeunes chevaux que j’avais à ma liste lorsque j’étais salarié. Je me suis vite intéressé aux résultats de mes patrons et à la façon dont ils engageaient… »

Trois premières saisons convaincantes

« Je suis très satisfait de la progression de mon écurie. Mes pensionnaires obtiennent de bons résultats et leur valeur respective augmente. Cette année, j’ai débuté mes premiers 2ans et remporté deux courses avec des inédits. Il est vraiment important d’être à l’écoute des 2ans et nous sommes tributaires de leur croissance. Dès que l’un d’eux rencontre de petits problèmes, je préfère le ralentir et alterner périodes d’entraînement et de vacances. Et puis parfois, nous arrivons en fin d’année de 2ans et ils n’ont toujours pas débuté, mais ce n’est pas grave. Je travaille avec des éleveurs, ce qui me permet de former ces 2ans. Mais cette réussite n’est pas seulement la mienne : ma femme et mon équipe jouent un rôle central, tout comme les propriétaires qui me font confiance. »

Senonnes et ses atouts

Pour Axel Baron, Senonnes est un choix stratégique. « Le rapport qualité-prix y est imbattable, avec des infrastructures favorisant le bien-être animal. J’ai treize paddocks et un marcheur, des équipements qui sont rares en région parisienne. Mon écurie affiche désormais complet et je dois même refuser des chevaux. Je prévois de m’agrandir mais je ne dépasserai pas 25 chevaux, car je tiens à tous les monter afin d’ajuster leur entraînement. Je ne travaille pas très dur mes chevaux, je les écoute beaucoup. J’essaie de faire au mieux pour qu’ils aient la meilleure vie possible. J’ai commencé à entraîner chez Louis Baudron et lorsque je suis arrivé à Senonnes, il a fallu que je m’adapte aux nouvelles pistes mais la méthode d’entraînement n’a pas changé. »

AXEL BARON EN QUELQUES CHIFFRES

À l’heure où nous écrivons ses lignes, Axel Baron, en tant qu’entraîneur, réalise une excellente saison avec 107 partants, 16 victoires et 53 places, ce qui donne 15 % à la gagne et 50 % à la place. En tant que jockey, il compte 23 succès pour 271 montes et 125 places soit 8 % à la gagne et 46 % à la place.

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