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mercredi 12 mars 2025
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ALBAN CHEVALIER DU FAU : « IL Y A UN VRAI FLÉCHISSEMENT, MAIS ON S’ADAPTE »

ALBAN CHEVALIER DU FAU : « IL Y A UN VRAI FLÉCHISSEMENT, MAIS ON S’ADAPTE »

Top-vendeur de la vente d’Automne (hors partie élevage) et de juillet pour la quatrième année consécutive, Alban Chevalier du Fau (The Channel Consignment) nous a livré son sentiment sur cette vacation.

« La famille Devin, ce sont de vrais pros. Lorsque l’on travaille pour eux, c’est une chance car on reçoit des sujets bien nés, bien choisis dans une optique commerciale et qui sont dans le haut du panier. Cela permet de s’en sortir correctement. Je travaille avec le haras du Mesnil depuis longtemps et je tiens à les remercier de leur fidélité. Malgré cela, nos résultats ont été dans la continuité de la tendance baissière du marché européen cette année en obstacle. Il y a un vrai fléchissement, mais on s’adapte. Quand on a la chance de présenter de bons animaux, on s’en sort tout de même et 12 des 15 yearlings de notre lot ont été vendus. L’année est difficile pour tout le monde. Et ce malgré le fait que les ventes de juillet ont été très bonnes pour notre consignment, ce qui les place un peu hors contexte dans l’évolution globale du marché. »

Un marché à deux vitesses

« Le marché des bons chevaux à l’entraînement n’a jamais été aussi fort. Mais pour les autres catégories – les foals, les yearlings et les stores – nous sommes très dépendants des pinhookers étrangers. Les ventes étaient plutôt fortes jusqu’à présent car ils garantissent la tenue du marché entre 20.000 €et 70.000 €. Or ils étaient moins présents et cela s’est beaucoup ressenti. Lors de cette vente d’automne, on a aussi beaucoup ressenti la faible présence des entraîneurs-propriétaires français. Durant l’année, à chaque réunion d’Auteuil, ils vendent des chevaux. Mais ces sommes qu’ils engrangent sont totalement englouties par les coûts de fonctionnement. S’ils pouvaient réinvestir, ils le feraient. Or le problème, c’est que leurs opérations ne peuvent fonctionner qu’en vendant des chevaux. Les millions d’euros du commerce à Auteuil ne reviennent pas dans les ventes de stores et de yearlings. Cela doit nous interpeller. Mon travail, c’est de parler aux acheteurs potentiels devant les boxes. Lorsque la tempête s’est abattue sur Deauville, les gens venaient et partaient en courant pour échapper au mauvais temps. De même, les pinhookers ont déserté le tour du rond mardi, or c’est là aussi que certains se décident à acheter. Clairement, le temps a influé sur les résultats dès mardi et la suite de la vente est restée sur cette tendance. »

Ces nouveaux investissements français

« Tout n’est pas négatif, loin s’en faut. La filière française de l’obstacle a un savoir-faire formidable et des résultats exceptionnels. On a vu des 48 h de l’obstacle remarquables, c’était un spectacle de premier plan à Auteuil. De même, une nouvelle génération de propriétaires – qu’ils soient français ou anglo-irlandais – s’investit dans la discipline. La particularité, c’est que beaucoup ont aussi un projet d’élevage ou d’étalonnage. C’est par exemple le cas du propriétaire qui a acheté Nietzsche Has (Zarak), que je présentais chez Arqana. C’est le 3ans le plus riche de sa génération et il entre au haras en 2025. Cette semaine, sur le Galiway (Galileo) vendu 255.000 €, c’est un syndicat qui se crée dans le but de le garder en France et d’éventuellement en faire un étalon. L’underbidder était français et il avait le même objectif. Cette audace, ce goût du challenge, cela fait réellement plaisir. »

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