TEMPS PARTIELS

Très ému après ce deuxième Groupe avec les 2ans en moins d’une semaine – après les Réservoirs (Gr3) de Gezora (Almanzor) – Nicolas Le Roch nous a confié : « La pouliche avait beaucoup de gaz selon Tony Piccone. Il a eu la chance de pouvoir la ranger et elle s’est mise à plat ventre pour venir gagner cette course. Elle n’avait pas gagné sa Listed à Bordeaux, mais nous étions persuadés qu’elle n’avait pas respiré. C’est un vrai travail d’équipe, je remercie tous les gens qui m’ont soutenu et qui travaillent à cette réussite. On fonctionne de manière différente à l’écurie, en utilisant énormément les paddocks. Il faut voir si elle peut tenir 1.600m l’an prochain. Car dans ce cas, il faut prendre en compte aujourd’hui en compte l’état du terrain. Elle était très brillante aujourd’hui. Il faut voir comment elle va évoluer après cette course. » 

Trois des cinq dernières gagnantes du Miesque ont remporté un Gr1 sur le mile à 3ans (Tamfana et les classiques Mangoustine et Dream and Do). Mimos tiendra-t-elle ? Éleveur et propriétaire, Nicolas de Chambure réagit : « Nicolas Le Roch a fait une super saison avec ses 2ans. Je pense que Mimos tiendra 1.600m un jour, si elle est montée comme aujourd’hui ou comme à Craon. Car malgré tout, il faut une certaine tenue pour venir finir. Si elle est calme, elle pourra le faire. La famille a un peu de vitesse, mais son père de mère Lawman (Invincible Spirit) apporte une certaine tenue. » Il n’y a plus vraiment de course pour Mimos cette année en France. Reste l’option de voyager mais Nicolas de Chambure écarte cette idée : « La pouliche a beaucoup voyagé, c’est sa cinquième course et a eu beaucoup de combats. Elle va sans doute avoir un break mérité. »

Nicolas de Chambure est forcément très satisfait de voir le haras du Bois, où Nicolas Le Roch est basé, fait preuve d’une telle réussite à haut niveau. Le patron d’Etreham nous a confié : « Comme Gezora, Mimos n’aurait pas eu un profil très commercial lorsqu’elle était yearling. Nous les avons donc conservées pour soutenir nos étalons ainsi que notre projet d’entraînement au haras du Bois. Pour l’entraînement, c’est un peu différent. Les poulains suivent un leader et nous n’avons pas de gazon. Nicolas a été très fort dans son travail. Avec une nouvelle piste et un petit nombre de chevaux à l’entraînement, ses pensionnaires sont mis en condition sans travailler trop dur. L’apprentissage se fait à travers les courses et la marge de progression est réelle. Mais la clé, c’est que les jeunes chevaux sortent tous les jours au paddock. Mentalement, ils récupèrent très bien, ils ne prennent pas dur et retournent aux courses avec un certain entrain. Il faut s’adapter à chaque individu. Certains dorment la nuit dehors en période de courses et d’autres pas du tout. Les pouliches sortent en groupe, les mâles seuls. C’est toujours une prise de risque de les mettre au paddock car ils peuvent se blesser ; et d’autres n’acceptent pas ce changement. Et c’est aussi beaucoup d’organisation dans le travail de l’écurie. »

Acquise 650.000 € par Everest Racing, Qatar Racing et Barbara Keller, Lhakpa est une petite pouliche avec un grand pedigree. Elle décroche un black type très important pour la suite de sa carrière et Yann Barberot explique : « Elle court très bien et montre qu’elle a de la vitesse naturelle, comme son frère Beauvatier (Lope de Vega). La dernière fois dans le Boussac, c’était certainement trop long. Je pense que sur une piste moins lourde, aujourd’hui, elle aurait même pu gagner. C’est une bonne pouliche qui devrait gagner son Groupe. Elle a vraiment du coeur. Pour cette année, c’est terminé, nous la reverrons l’année prochaine. » Au sujet d’Iron Bird, proche troisième, Carlos Laffon-Parias nous a confié : « Elle a été battue par le terrain et a été un peu gênée à 100m du poteau. J’avais l’impression qu’elle allait refaire son retard. Mais ça ne se joue pas à grand-chose. La pouliche a eu un bon parcours. Peut-être qu’il aurait été mieux de la laisser galoper plutôt que de la cacher. Mais c’est bien comme ça. »

Mimos est une fille de City Light (Siyouni), étalon au haras d’Étreham. Sa mère, Gentle Whisper (Lawman), ne s’est jamais illustrée en cinq sorties (la première en Angleterre, les suivantes en France). Mimos est le deuxième produit de la mère après James Whistler (Scissor Kick), lequel avait gagné à 3ans sur les 2.350m de Machecoul. Mimos est le dernier produit référencé de la mère.

La deuxième mère est l’inédite Speak Softly to Me (Ogygian). Outre Gentle Whisper, on lui doit High Maintenance I (Danehill), troisième des Valley View Stakes (Gr3, 1.600m, 3ans) aux États-Unis, qui à son tour a donné Silver Black (Hennessy), troisième du Prix Djebel (Gr3). Speak Softly to Me a également donné Charlotte Brontë (Danehill Dancer), troisième des Saoire Stakes (L, 1.400m, 2ans), qui est la mère de High Reels (Galileo), troisième des Munster Oaks (Gr3. 2.400m, 3ans) pour Coolmore, mais aussi de Lily Hart (Galileo), lauréate du Prix Joubert (L). 

Speak Softly to Me est aussi la grand-mère de Whispering Brook (Hinchinbrook), troisième des 1.000 Guinées australiennes (Gr1, 1.600m) et gagnante de cinq Groupes sur le sprint là-bas. Enfin, Speak Softly to Me a donné naissance à Irishstone (Danehill Dancer), la mère de Stone Tornado (Toronado), lauréate du Prix La Sorellina (L) et qui s’était classée troisième du Premio Elena e Sergio Cumani (Gr3).

C’est la famille de l’étalon Green Tune (Green Dancer), lauréat de la Poule d’Essai des Poulains, du Prix d’Ispahan, et troisième Prix du Moulin de Longchamp (Grs1).

Départ à 1.000m : 28’’28

De 1.000m à 600m : 28’’72

De 600m à 400m : 12’’32

De 400m à 200m : 12’’37

De 200m à l’arrivée : 13’’56

Temps total : 1’35’’27