SKALLETI PART À LA RETRAITE

À l’âge de 9ans, Skalleti (Kendargent) vient de prendre sa retraite comme nous l’a confirmé son entourage. Sous les couleurs de Jean-Claude Seroul, dont il est certainement le meilleur représentant à ce jour, il a remporté pas moins de douze Groupes – dont le Prix d’Ispahan et le Bayerisches Zuchtrennen (Grs1) – pour un total de 1,68 million d’euros de gain (avec les primes). Peu de chevaux dans l’histoire du galop français ont atteint ou dépassé les douze succès au niveau Groupe en plat. Sa carrière fut un vrai chef-d’œuvre d’entraînement car, durant des années, Jérôme Reynier a su lui trouver les meilleurs engagements possible tout en devant composer avec la santé de son pensionnaire au cours de sept saisons de compétition. On se souviendra en particulier de ses sept victoires de rang en 2019, mais également de sa superbe deuxième place dans les Champion Stakes (Gr1) derrière Addeybb (Pivotal) qui enchaînait alors les Grs1 mais devant la championne Magical (Galileo), laquelle a remporté sept Grs1.

Que de chemin parcouru depuis le 7 octobre 2018 et ses débuts victorieux (mais anonymes) dans un maiden pour 3ans à Nîmes ! Skalleti fut un véritable fer de lance pour le centre d’entraînement de Calas, ainsi que pour le haras de Colleville où son père Kendargent (Kendor) fait la monte. Sa mère Skallet (Muhaymin) est une poulinière en or pour Guy Pariente. Elle lui a donné trois black types sur trois partants. Skalleti a été acheté 85.000 € à la vente de yearlings d’août Arqana pour Jean-Claude Seroul par Alain Decrion. Sans l’ombre d’un doute, il aura fait vibrer une génération de sportsmen et de turfistes dans notre pays !

Il a été l’entraîneur de Skalleti depuis le début de sa carrière jusqu’à sa dernière course ! Jérôme Reynier a été capable de déceler toutes les qualités qui ont fait de lui un gagnant de Gr1 de niveau international. C’est avec beaucoup d’émotion que le professionnel de Calas nous a confié : « Je me souviens de mon arrivée au sein de l’écurie Seroul en septembre 2018 et je me rappelle le box dans lequel il était… Il a fallu tellement de patience de la part de son entourage pour croire encore en lui au mois de septembre de son année de 3ans : il était encore inédit. Un mois après, il débutait à Nîmes en crevant l’écran ! Et il n’a fait que confirmer cette impression au plus haut niveau, tout du long de sa carrière. Peu de temps après, il avait apporté un premier succès de Gr1 à son entourage, en incitant presque Marianafoot à en faire autant par la suite ! Skalleti était un cheval hors du commun. Je suis heureux de le voir quitter la compétition en bonne forme, et avec cet Å“il si vif qui le caractérise. Seule sa robe a été l’élément visuel changeant au fil des années. Un grand bravo à toutes les personnes qui ont contribué à cette belle carrière, à commencer par son fidèle cavalier Mathieu Podgi, son maréchal-ferrant James Laubry qui a fait un suivi et un travail d’exception à chacune de ses ferrures, Pierre Patrac le garçon de voyage de l’écurie Seroul qui a amené Skalleti aux quatre coins du monde, ses jockeys dont Antonio Orani qui lui a permis de battre à la lutte Frankie Dettori dans un magnifique Premio Roma, Gérald Mossé, avec qui il a gagné ses deux Grs1 entre autres, Pierre-Charles Boudot qui avait annoncé dans une interview que sa monte dans le Prix Dollar (Gr2) 2019 était la meilleure de sa carrière, et bien sûr Maxime Guyon qui l’a monté à treize reprises et qui restera à jamais son dernier partenaire. Je souhaite à Skalleti bonne route et bon vent. Je suis certain que lui et moi nous reverrons très vite. »