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mercredi 16 octobre 2024

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PAUL NATAF : « ALAN CLORE ÉTAIT DU GENRE À VISER LA TRIPLE COURONNE PLUTÔT QUE SEULEMENT LE DERBY D’EPSOM ! »

PAUL NATAF : « ALAN CLORE ÉTAIT DU GENRE À VISER LA TRIPLE COURONNE PLUTÔT QUE SEULEMENT LE DERBY D’EPSOM ! »

Dans cette seconde et dernière partie d’interview, Paul Nataf revient sur l’un des chapitres les plus marquants de sa carrière de courtier aux côtés du grand propriétaire Alan Clore : de l’acquisition de la légendaire Triptych à l’audacieuse vente de dispersion par satellite.

Jour de Galop. – L’une de vos plus belles rencontres aura été celle avec Alan Clore…

Paul Nataf. – Alan Clore était un investisseur à la bourse de New York. C’était un très grand propriétaire, comme nous n’en avons plus aujourd’hui. Avec lui, par exemple, il était interdit de courir en province ! Et à l’époque, Fontainebleau et Compiègne faisaient partie de la province (rires) ! Il avait 70 ou 80 chevaux. Nous avions acheté le haras des Monceaux pour lui. Quand il avait un bon cheval, Alan Clore était plus du genre à viser la Triple couronne que “simplement” le Derby d’Epsom.

Comment tout a commencé avec lui ?

Il y avait un nouveau propriétaire qui s’appelait McDonald. Il avait acheté plusieurs yearlings à l’Agence française et en Irlande. Mais il n’avait pas payé les chevaux. Je sympathise avec lui et il me propose la totalité de son lot, qui était à l’entraînement chez Alain de Royer Dupré. Je passe un coup de fil à mon vétérinaire, Paul Sorel, l’un des meilleurs que j’aie jamais connus. Et un matin, avec l’accord d’Alain de Royer Dupré, nous faisons la visite d’achat. Il y en avait un qui était particulièrement bien mais avait un petit problème à un genou. Et alors qu’on faisait peu de radios à l’époque, Paul Sorel me dit que d’après lui, le poulain avait un chip dans le genou. Sauf que ce poulain, c’était celui qui avait été payé 4 millions de francs et qui était le plus cher du lot. Je me retrouve à devoir dire à mon client, Alan Bond, un Australien de Perth, qui n’avait jamais eu de chevaux et qui voulait juste faire une affaire, que ce n’était absolument pas possible d’acheter ce lot-là.

Qu’est-il advenu de ces chevaux ?

Comme Alan Bond ne les a pas achetés, l’Agence française a dû organiser une vente à Auteuil pour essayer de récupérer les prix d’achat. Sur place, tout le monde ne parlait que de ce fameux poulain par Luthier (Klairon) qui s’appelait Playful River. C’était soi-disant un cheval extraordinaire. Alan Clore me téléphone. À l’époque, je n’avais fait que quelques petites opérations à l’étranger, notamment en Italie. Et il me dit : « Monsieur Nataf, je voudrais des infos sur ce poulain par Luthier. Mais je vous préviens ! Je ne passerai pas par vous… Quelqu’un m’a déjà proposé le cheval. » Je lui ai donc dit que pour moi, c’était un très bon poulain mais qu’il avait un problème à un genou… Le poulain passe en vente et il est acheté par Serge Fradkoff, Olivier Douïeb et plusieurs associés pour plus de sept millions de francs. L’underbider était Alan Clore. Plus tard, Playful River a débuté par une bonne deuxième place et a couru quelques fois en France et à l’étranger. Mais il n’a jamais été un bon cheval. Un mois plus tard, j’ai un coup de téléphone d’Alan Clore qui me demande si je peux me rendre à Keeneland pour lui acheter des chevaux.

Était-ce la fameuse vente avec Triptych ?

Tout à fait ! Cette jument a marqué ma carrière car c’est la yearling que j’ai achetée le plus cher : je l’ai payée 2,15 millions de dollars. J’avais réservé pour Alan Clore deux chambres et une limousine. J’ai commencé à acheter cinq/six chevaux à Fasig Tipton. Puis vint la vente de Keeneland. Alan Clore avait repéré deux pouliches, et il me dit : « Monsieur Nataf, je n’aurai pas les moyens d’acheter les deux, mais l’une des deux, peut-être. » La première était par Northern Dancer (Nearctic) et Valoris (Tiziano) et la deuxième par Riverman (Never Bend) et Trillion (Hail to Reason). Cette dernière avait la note maximale que je peux donner à un cheval, c’est-à-dire 4 étoiles. L’autre, la Northern Dancer, je l’avais notée 3 étoiles. Elle fut finalement achetée par Allen Paulson qui gagna un Gr2 ultérieurement. Quan

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