VENTE DE PUR-SANG ARABES ARQANA – AFAC
LES CHEVAUX À L’ENTRAÎNEMENT SUSCITENT UN C.A. RECORD
Cette vente de pur-sang arabes organisée en partenariat avec l’Afac est l’une des plus difficiles à cerner et la première heure a été assez douloureuse. Jeudi à Saint-Cloud, les premiers 2ans sur le ring ne se sont pas bien vendus, mais la vente est ensuite montée en puissance. Il n’y a pas eu d’envolées sur les poulinières, les acheteurs étant très sélectifs sur les physiques (certaines avaient de très belles pages). C’est vraiment la section des chevaux à l’entraînement qui a porté le chiffre d’affaires à 3,59 millions d’euros – un record. Les «CAE» ont vu leur chiffre d’affaires bondir de 54,06 % et le prix moyen de 109,08 % ! On a vu de belles valorisations, bien aidées par le fait que certains chevaux ont des engagements dans les Grs1 PA de cette semaine à Saint-Cloud et Longchamp. C’est le cas d’Asedah (Al Mourtajez), vendue à  Mohammed Obaid Al Khayyal pour 300.000 €. Ce dernier fait partie de la famille Al Kuwari, qui a désormais aussi des chevaux aux Émirats arabes unis (et pas uniquement en France et au Qatar).
Du côté du positif, on voit apparaître de nouveaux acheteurs des Émirats arabes unis et de Libye, alors que les Saoudiens d’Ajmal Stud confirment qu’ils sont des acteurs majeurs du marché. Le prix moyen (47.105 €) et le taux de vente (presque 72 %) font partie des meilleurs de l’historique de la vente. Mais dans cette vacation qui rassemble tout le spectre du marché – des 2ans aux poulinières en passant par les chevaux à l’entraînement –, toutes les strates n’ont pas connu la même fortune.Â
Les 2ans à la peineÂ
La catégorie clé pour la filière française – et en particulier pour les éleveurs–, ce sont les 2ans. En début de vacation, le marché a mis du temps à démarrer et les six premiers lots à passer sur le ring ont tous été rachetés. Au fil des lots, les choses se sont sensiblement améliorées. Mais force est de constater qu’en fin de section, les indicateurs des 2ans sont en régression, alors même que l’offre semblait de qualité. Le taux de vente (63 %) et le prix moyen (35.242 €) sont les plus faibles des trois dernières années. Arqana et l’Afac doivent certainement se gratter la tête car pour stimuler l’élevage, il est impératif que cette catégorie des 2ans retrouve des couleurs. Les éleveurs, qui n’ont pas tous les moyens d’aller aux courses, ont besoin de vendre à cet âge, afin d’être en capacité de continuer à faire tourner leur activité. Au final, huit lots ont été vendus 50.000 € ou plus, contre 10 l’année précédente.