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lundi 24 février 2025
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LA MONTÉE EN PUISSANCE DE GIADA MENATO

LA MONTÉE EN PUISSANCE DE GIADA MENATO

En 2024, Giada Menato approche le demi-million d’euros de gains, avec 62 % de chevaux dans l’argent. D’ailleurs, sur les trente chevaux qu’elle a courus cette année, vingt-cinq ont pris une allocation. Nous sommes partis à sa rencontre.

Par Christopher Galmiche

cg@jourdegalop.com

L’obstacle permet à la jeune femme de faire parler sa passion du dressage. Mais c’est aussi une passerelle avec ses débuts dans l’équitation et notamment le concours complet. La jeune femme nous avait expliqué suite à son premier succès de Listed avec Uncheckable :

« J’ai commencé de zéro car ma famille n’est pas du tout dans les chevaux. Je suis « folle » des chevaux depuis toute petite. Mon père m’a emmenée dans un centre équestre en Italie et ça a été la catastrophe (rires) ! Je ne voulais plus aller nulle part… J’ai fini mes études scientifiques et j’ai beaucoup monté dans les concours. À l’époque, je montais en complet et j’ai d’ailleurs gagné le championnat italien. Ensuite, j’ai pris ma licence de cavalière et j’ai monté en course. Parallèlement, je suis restée neuf ans chez Bruno Grizzetti, où j’ai tout appris. C’est la meilleure écurie en Italie. J’ai fait ensuite le championnat de la Fegentri, puis j’ai arrêté de monter en course à l’issue de celui-ci. J’ai pris ma licence d’entraîneur, mais en Italie c’est très compliqué ! J’ai décidé de déménager en France, j’ai refait le stage d’entraîneur et je me suis installée à Chantilly il y a deux ans. J’ai choisi Chantilly car j’adore y entraîner ! Je monte à cheval tous les jours, tous les lots, et j’adore l’entraînement. Cela me passionne de voir l’entraînement des grands professionnels. Le centre d’entraînement de Chantilly est tellement grand qu’il nous donne la possibilité de tout faire et de tout essayer avec les chevaux. Avec nos jeunes chevaux, on peut aller aux Aigles, aux Lions, on passe par la ville et cela contribue à bien les dresser. À Chantilly, on travaille dans le calme, avec la possibilité de changer de piste tous les jours. Les chevaux s’habituent à tout. »

Un pool de propriétaires qui s’étoffe

Giada Menato est installée depuis seulement trois ans et son « équipe » de propriétaires grossit. Thierry Cyprès, José da Silva, Paul Couderc, Louis Baudron, Roberto Sealtiel, ou encore Diego Romeo, l’un des plus importants propriétaires italiens (Scuderia Incolinx), font désormais confiance à la jeune femme. Mais pas seulement : « J’aime bien avoir des associations de propriétaires passionnés, de nationalités très diverses, comme avec Chœur Étincelle ou Kam’n Gin au début. Lorsque Chœur Étincelle a gagné, un des associés m’a envoyé une vidéo, il était comme un fou devant sa télévision en train de crier. C’est magnifique ! Ça me fait énormément plaisir car, depuis que je suis petite, j’ai toujours été passionnée par les chevaux. Je les adore comme une folle et heureusement, j’ai la chance de faire le métier que j’aime. J’ai de bons propriétaires et j’en suis très heureuse. »

Une bonne entente avec Ludovic Philipperon

Lorsqu’il est disponible, c’est souvent Ludovic Philipperon qui monte les chevaux de l’entraîneur italienne : « Avec Ludo [Philipperon, ndlr], ça se passe très bien. J’ai toujours adoré sa façon de monter, son style à cheval. Il est toujours léger, tactique. Chaque fois que l’on regarde une course, il est au bon endroit, au bon moment. Notre collaboration a commencé avec Uncheckable. Je l’avais acheté à réclamer et je lui avais demandé s’il voulait venir le travailler le matin en vue de le monter l’après-midi. »

Un premier triplé à Auteuil

Giada Menato a vécu un beau mardi avec son premier triplé à Auteuil, grâce aux succès de Kam’n Gin (Kamsin) lauréat du Prix Guillaume de Pracomtal (L), Kirikou des Mers (Nom de D’La) gagnant du Prix Fezensac, et Chœur Étincelle (Chœur du Nord) vainqueur du Prix Hipparque. Elle nous a confié : « C’était magnifique ! J’étais vraiment contente. C’était une belle journée car ces trois succès ont eu lieu avec trois chevaux que nous avons formés dès le départ. Cela fait d’autant plus plaisir ! Gagner avec des chevaux que nous avons entraînés dès le début de leurs carrières, ce n’est pas pareil que de s’imposer avec un cheval que nous avons acheté à réclamer quinze jours avant. C’est plus satisfaisant ! »

Uncheckable a toujours rendez-vous avec le Grand Steeple de Compiègne

Tombé au bull-finch dans le Prix de la Gascogne (Gr3) dans son fief de Compiègne, Uncheckable (Maxios) le cheval de cœur de Giada Menato a fait peur à son entourage et à ses nombreux supporters. Mais après cette frayeur, tout va bien : « Je suis morte ce jour-là… J’ai eu tellement peur ! Uncheckable est tombé et je ne le voyais pas… Dès que le dernier cheval de la course a passé le poteau, j’ai couru sur la piste pour aller le voir. Heureusement, il était avec un homme de piste. Il ne s’est rien fait, même pas une atteinte. Je suis très contente. Il est bien, il joue comme d’habitude. Il va courir le Grand Steeple-Chase de Compiègne (Gr2). Le cheval est bien, parfait. Il a repris le travail normalement. J’espère qu’il y aura beaucoup de pluie. »

La formation, sa passion

Giada Menato a montré son savoir-faire avec les chevaux qu’elle a eus dès leur début de carrière. Outre Kam’n Gin, Kirikou des Mers et Chœur Étincelle, c’est elle qui a dressé Île Atlantique (Coastal Path) vendu à Willie Mullins après une troisième place sur les haies d’Auteuil, et deux fois sur le podium de Gr1 sur les claies depuis, ou encore Golden Joy (Conillon) gagnant sur les haies d’Auteuil et vendu à Gordon Elliott. « J’adore dresser et former les jeunes chevaux. Chaque entraîneur a sa façon d’entraîner. J’ai la mienne et lorsque je récupère des poulains, je peux les « créer » à ma façon. La partie initiale est un peu longue et difficile, mais une fois que le cheval débute, c’est plus facile car on le connaît par cœur. Il est formé en fonction de mon futur entraînement et cela rend les choses plus faciles. » Lorsqu’on lui demande quelle est sa méthode, la jeune femme nous explique : « Je ne sais pas… La patience, je pense que tous les entraîneurs sont obligés d’en avoir. Je viens des sports équestres et j’aime bien que les chevaux soient bien dressés. C’est la chose la plus importante. Ça ne veut pas dire seulement qu’il sache sauter. Les chevaux ont le geste et les capacités de sauter. Mais le travail sur le plat est aussi très important. Je pense qu’un jockey a beaucoup de choses à gérer lorsqu’il court : les autres chevaux, le rythme, les obstacles, savoir quand accélérer, quand ralentir… Si on présente au jockey un cheval compliqué à gérer, c’est difficile. Il ne peut pas tout faire. Si on donne au jockey un cheval que l’on peut mettre où l’on veut, c’est un avantage. Ça lui permet de se concentrer plus sur la tactique. »

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