DONCASTER (GB), SAMEDI
FUTURITY TROPHY (GR1)
HOTAZHELL, LE PLUS DUR
Aidan O’Brien devra encore patienter pour remporter son douzième succès dans le Futurity Trophy (Gr1). Son pensionnaire Delacroix (Dubawi), grand favori tout de suite sur la ligne de feu, semblait parti pour la gloire à 400m du poteau quand l’animateur Seaplane (Golden Horn) a un peu faibli. Mais c’était sans compter sur Hotazhell (Too Darn Hot) qui a trouvé le courage pour attaquer et lui prendre un petit nez au passage du poteau, malgré les efforts de Ryan Moore qui a tout fait pour défendre l’avantage (sauf tirer un coup de revolver en direction de son rival !). Quant à Wimbledon Hawkeye (Kameko) pas trop à l’aise dans le terrain lourd, il a dû lâcher prise et s’est contenté de la troisième place à presque cinq longueurs. Hotazhell était un peu oublié par les parieurs malgré ses deux succès de Groupe dans les Tyros Stakes (Gr3) et les Beresford Stakes (Gr2) acquis face à des juniors de Ballydoyle.
Le grand retour de Jessica Harrington
Jessica Harrington aime bien Hotazhell, un poulain au grand cÅ“ur : « Il est très dur et il adore le combat. Il ne gagnera jamais avec un grand écart, il regarde ses rivaux et il pense : « Je suis le plus fort ». Nous verrons comme il évolue cet hiver mais en principe, je pense qu’il ira sur les Guinées, en Angleterre, et en Irlande. Il peut tenir 2.000m alors que je ne suis pas sûre qu’il sera capable d’aller sur 2.400m, même s’il est un poulain très froid. » Pour Jessica Harrington, c’est le retour à un succès de Gr1 qui la fuit depuis plus de deux ans, avec les Irish Oaks de Magical Lagoon (Galileo) en 2022 : « C’est spécial de gagner à ce niveau ! Maintenant, l’écurie est axée sur le plat. À la maison, nous avons tout juste une demi-douzaine de chevaux pour l’obstacle. J’ai beaucoup crié dans les derniers 200m, ce qui m’a rappelé l’époque où je n’avais que des chevaux d’obstacle (rires). »
La souche Wertheimer d’Alexander Goldrun
Hotazhell élevé par Blue Diamond Stud est passé deux fois sur le ring de Tattersalls. Il a affiché 70.000 Gns yearling et il a été revendu 200.000 Gns (249.000 €) par Lackendarra Stables à la Craven breeze up. Il est le troisième lauréat de Gr1 de son père Too Darn Hot (Dubawi) qui a terminé sa cinquième saison au tarif de 65.000 £ (77.000 €). Les très bons résultats des deux premières générations du jeune étalon ont payé cette année aux ventes : il a affiché un prix moyen de 228.716 € pour 57 vendus en Europe avec un top price de 1,5 million de guinées (1,87 M€) pour un poulain acheté par Godolphin à Tattersalls October book 1. La mère Azenzar (Danehill Dancer) a gagné lors de ses débuts à 3ans et a donné trois autres gagnants. La deuxième mère Dashing (Sadler’s Wells) n’a pas couru et est une demi-sÅ“ur d’Alexander Goldrun (Gold Away) lauréate de cinq Grs1 dans quatre pays différents : Prix de l’Opéra, Pretty Polly Stakes (deux fois), Nassau Stakes, et Hong Kong Cup. La troisième mère Renashaan (Darshaan), un produit de l’élevage Wertheimer, a gagné le Prix Casimir Delamarre (L) et s’est classée troisième dans le Prix Vanteaux (Gr3). Elle a été vendue 30.000 Gns alors qu’elle portait Alexander Goldrun à Tattersalls December 2001. Renashaan a produit aussi Medecis (Machiavellian) qui a gagné le Prix de la Jonchère (Gr3) et a décroché la deuxième place dans la Poule d’Essai des Poulains (Gr1) et le Prix de la Forêt (Gr1).
Azenzar a un yearling par No Nay Never (Scat Daddy) acheté 380.000 Gns (475.000 €) à Tattersalls October book 2 par Coolmore et White Birch. La jument a rencontré en 2023 Blackbeard (No Nay Never).