CARLTON DU BERLAIS AU HARAS DE LA BAIE

Plus les années passent et plus Zarak (Dubawi) s’affirme comme un grand étalon. En plat, il a donné son premier lauréat classique en 2024 et sera doublement représenté au départ du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe (Gr1). En obstacle, il a déjà sorti sept black types avec seulement une petite vingtaine de partants, soit un taux de réussite assez incroyable. Jean-Marc Lucas, le patron du haras du Berlais, a fait partie de ces éleveurs de sauteurs qui ont utilisé dès le départ Zarak. Et il en est récompensé avec Carlon du Berlais (Zarak), un cheval qui a débuté dès le mois de mars de ses 3ans à Auteuil. Précoce, il a couru cinq fois à cet âge, terminant notamment deuxième du champion Losange Bleu (Martaline) dans le Prix Go Ahead (L). Il s’est aussi classé bon troisième du Prix Aguado (Gr3) et troisième du Prix Stanley (L).

Carlon du Berlais est un descendant de Chinca (Orvilliers) – comme quasiment 45 black types sur les obstacles ! C’est le cas des gagnants de Gr1 Bonito du Berlais (Trempolino), Athena du Berlais (Martaline), Chimère du Berlais (Martaline)… mais aussi de l’étalon Clovis du Berlais (King’s Theatre) qui a déjà donné quatre black types sur les obstacles. 

Jean-Marc Lucas a une réelle expérience en ce qui concerne la production de pères de sauteurs (Goliath du Berlais, Castle du Berlais…). Le fondateur du haras du Berlais nous a confié : « Comme sa mère, Carlton du Berlais est un cheval avec beaucoup de classe et de qualité. Carlita du Berlais (Soldier of Fortune) était une 3ans absolument remarquable, la meilleure de sa génération au printemps, mais elle s’est malheureusement accidentée. Elle apporte le sang de Soldier of Fortune (Galileo), ce qui est vraiment très bien. Son fils est un magnifique cheval avec l’un des plus beaux papiers du haras du Berlais. C’est un étalon qui devrait ramener de la vitesse et je vais donc l’utiliser. Il mérite qu’on lui donne sa chance. Carlton du Berlais est un magnifique cheval – avec un modèle irréprochable – qui toise environ 1,64m. Le cheval est déjà arrivé au haras de la Baie. Monsieur Belloir a une bonne clientèle et de l’expérience. »

De son côté, André-Jean Belloir nous a confié : « On peut difficilement faire mieux en termes de papier. Monsieur Lucas m’a appelé pour me proposer le cheval. Il a fait le choix de ne pas le vendre car c’est une souche qu’il veut vraiment exploiter en matière d’étalonnage. Je crois que nous avons un peu la même manière de fonctionner. C’est un beau cheval, très épais et musculeux. Il cochait pas mal de cases. Nous étions aussi d’accord de lancer à un tarif de monte raisonnable. Je suis avant tout éleveur et je me mets à la place des gens qui achètent des saillies. J’ai le sentiment que l’on est en train de se couper de la réalité économique de l’élevage, alors même que les ventes ne sont pas extraordinaires. C’est un avis très personnel, mais proposer un cheval aussi bien né à 3.000 € participe à ma motivation de l’accueillir dans notre haras. » Carlton du Berlais est arrivé au haras de la Baie par l’intermédiaire de Paola Beacco et de Richard Venn.