POURQUOI IL NE FAUT PAS OUVRIR L’ARC AUX HONGRES

Lorsque le Racing Post a demandé mardi à Sir Mark Prescott, la mémoire vivante du galop, s’il était en faveur de continuer à exclure les hongres de l’Arc, il a déclaré : « Je pense que oui. Je suis pour que les quelques très grandes courses soient fermées aux hongres. Pour nous, les entraîneurs, castrer un cheval revient à prendre une décision. Et les opportunités ne manquent pas, en dehors de ces quelques grandes courses où les hongres ne sont pas conviés. On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. » Changer cette règle séculaire, c’est en quelque sorte ouvrir la boîte de pandore. C’est dévaluer un monument du galop français et international.

Et chaque hongre qui termine dans l’argent lors du grand rendez-vous automnal, c’est autant d’entiers (et leurs collatéraux) qui sont privés d’une allocation et d’une mention prestigieuse dans leur pedigree. Et ce de manière artificielle par les avantages que procure la castration (notamment en matière de comportement). 

On voit qu’un certain nombre de futurs étalons ont par exemple bénéficié de l’aura d’une place dans l’Arc – qui fut le sommet de leur carrière – le jour de leur entrée au haras, que ce soit sur le marché du plat ou sur celui de l’obstacle.

À l’heure où tout doit être fait pour maintenir de la tenue dans les pedigrees européens – face à la mode de la vitesse – ouvrir l’Arc aux hongres, c’est porter encore un coup aux étalons de distances intermédiaires. 

Par ailleurs, comme le souligne Sir Mark Prescott, les hongres ont un programme international assez formidable à leur disposition de l’Angleterre à l’Australie en passant par Dubaï et les États-Unis. L’Arc ne représente qu’une porte fermée dans un océan de possibilités pour les hongres !