OPEN-STRETCH DE LA P.S.F. DE CHANTILLY : SUR LA BONNE VOIE
Mardi pour sa réouverture, l’hippodrome de Chantilly a accueilli un nouvel outil sur sa P.S.F. : un open-stretch positionné à 600m de l’arrivée, juste après le dernier tournant. L’objectif – louable – de France Galop est de réduire le nombre de « malheureux » dans les courses disputées sur la fibrée, et donc de renforcer leur régularité. Trois courses – totalisant une quarantaine de chevaux – ont pu servir de test grandeur nature, après des galops réalisés le samedi 30 août. Déroulement des épreuves, avis des jockeys : Jour de Galop était en bord de piste pour analyser ! Un reportage de Rose Valais en découvrir en pages suivantes.
Trois courses et zéro malheureux
Mardi, il était compliqué de refaire du terrain dans les trois courses disputées sur P.S.F. mais aucun cheval ne peut se revendiquer comme malheureux dans la ligne droite. C’est l’objectif premier de la mise en place de cet open-stretch.
Dans la première course, le Prix de Cauffry (réclamer, 2ans, 1.300m), Sunset Bekini (Le Brivido), qui a animé l’épreuve, a gagné. Après l’open-stretch, il s’est progressivement rapproché de la corde. Derrière lui, des intervalles entre les chevaux se sont créés, ce qui est très visible lorsque l’on regarde les vues de face. Les derniers mètres de course sont fluides et aucun concurrent n’est malheureux. La deuxième épreuve, le Prix de l’Église Ruinée de Champlieu (handicap, 1.900m), est revenue à Scorch (Kingman) qui a lui aussi gagné de bout en bout. À l’arrivée de l’open-stretch, Ambre Molins, qui pilotait le lauréat, est restée au centre de la piste. La dernière course disputée sur P.S.F., le Prix de la Cathédrale de Beauvais (handicap, 1.900m), est revenue à Mia Grande (Birchwood) et Alison Massin, placés en quatrième position sur une deuxième ligne pendant le parcours. Dans la phase finale, le gagnant est venu à l’extérieur du cheval de tête. Pas de malchanceux là non plus.
Intéressant mais perfectible
Antoine Subias, le gagnant de la première épreuve disputée sur la P.S.F., a dit : « L’open-stretch est bien dessiné. Il est à la sortie du dernier tournant mais il nous laisse bien le temps de nous positionner avant de nous rapprocher de la corde. Je n’ai pas plongé directement dedans pour laisser mon cheval respirer. »
Mickaël Barzalona : « Il y a encore quelques petits réglages à effectuer à mon goût. Il reste la lice de l’ancienne circulaire, ce qui peut tromper un peu les chevaux. Une fois enlevée, tout sera plus fluide. »
Delphine Santiago : « Lorsque l’open-stretch arrive, nos chevaux ne sont pas encore très bien équilibrés. Son tracé nous oblige à nous déporter d’un coup sur notre gauche. Il faudrait qu’il soit un peu plus prolongé pour que ce soit plus fluide et que nos chevaux soient bien dans l’axe. Là , les chevaux perdent du temps. »
Thomas Trullier : « Je pense qu’il arrive trop tôt, les chevaux, naturellement, cherchent l’appui du rail. Il serait très bien placé au niveau des 300m et des 400m. »
Augustin Madamet : « Personnellement, je n’ai pas cherché à l’utiliser car je n’avais pas les ressources pour accélérer, mais je n’ai pas vu d’incident particulier devant moi. Je pense qu’il est utile mais arrive certainement trop tôt dans la ligne droite. »
Marie Vélon : « Je pense qu’il est trop arrondi. Je trouve l’idée très bonne mais il faut revoir son tracé pour apporter de la fluidité. À la sortie du dernier tournant, nous sommes obligés de redresser notre cheval afin de tourner proprement. Il nous envoie un peu trop à l’extérieur. »
Marin Le Cour Grandmaison : « L’emplacement est contraint »
« Il est compliqué de tirer des conclusions en trois courses. Il faut surtout retenir qu’il n’y a pas eu d’incident. Nous avons assisté à une course de 2ans et deux handicaps qui se sont déroulés de manière différente. L’objectif premier de cet open-stretch est de diminuer le plus possible le nombre de malchanceux. À l’heure actuelle, nous n’avons pas le choix de son emplacement. Il ne peut, pour le moment, être placé plus près du poteau d’arrivée en raison du programme de courses et de la forme de la piste. Si l’open-stretch était placé à 300m de l’arrivée, il compromettrait en nombre de partants le départ des 2.100m puisque la piste perdrait en largeur. Si les courses sur cette distance sont supprimées, une question de sécurité pourrait également apparaître puisque le tournant arrive 155m plus loin. Pour le moment, l’open-stretch va rester tel qu’il est et nous prendrons des décisions lors des prochaines réunions. »