LA SALLE DES COURSES SE RENOUVELLE

Mardi matin, la presse était conviée à Chantilly au Musée vivant du cheval pour une présentation des spectacles à venir et des différentes salles d’exposition ayant fait l’objet d’une rénovation. La visite a été assurée par Marie Mouterde, assistante de conservation chargée du musée, dont le commentaire a été un quasi sans faute en ce qui concerne les sujets liés au galop. La salle des courses dans sa nouvelle version a été financée par l’écurie Vivaldi, Godolphin et l’Association des entraîneurs de galop. Un effort particulier a été fait dans la présentation de l’équipement des jockeys et il est rappelé aux visiteurs l’importance du galop à Chantilly, sur le plan historique et économique. On y trouve désormais une collection de casaques, une selle d’Yves Saint-Martin et de Thierry Jarnet, une casaque de Godolphin sur un mannequin… liste non exhaustive. D’ici quelques jours, un écran va diffuser une vidéo qui explique la vie du galop, depuis la naissance au haras jusqu’à sa reconversion. Au milieu trône le trophée spectaculaire remporté par Boiard (Vermouth) lorsqu’il s’est adjugé la Gold Cup d’Ascot en 1974 pour son éleveur et propriétaire Henri Delamarre. Ce trophée a été restauré cette année et il est en provenance des archives de France Galop. L’Institution hippique a également déposé au musée des tableaux, et ce pour une durée de 50 ans. Depuis 2013, Son Altesse l’Aga Khan a considérablement soutenu le développement du Musée du cheval. Et l’on y retrouve des objets liés à la célèbre casaque comme un bronze de Kahyasi (ÃŽle de Bourbon) ou un très beau tableau représentant Tulyar (Tehran). La France est la seule nation hippique d’importance à ne pas avoir son musée des courses, même s’il existe désormais deux lieux de culture ayant créé une place au sport hippique, à Chantilly donc, mais aussi aux Franciscaines à Deauville. Ce Musée vivant du cheval accueille en moyenne 170.000 visiteurs par an – et parfois plus certaines années –, si bien qu’on ne peut que se réjouir de l’amélioration du contenu dédié aux courses qui représentent certainement plus de 95 % de l’histoire du cheval à Chantilly. Capter l’attention totale de 170.000 personnes qui ne sont pas du sérail pendant une dizaine de minutes est extrêmement significatif. Notre filière aurait assurément tout à gagner à renforcer sa présence dans ce Musée vivant, mais aussi dans des activités périphériques telles qu’elles existent chez nos voisins anglo-irlandais depuis des décennies (Racing to School…) dans les localités hippiques disposant d’un espace culturel à vocation cheval (Cheltenham, Newmarket…) Le galop a trop longtemps laissé à l’abandon son histoire et sa culture. Bravo à Son Altesse l’Aga Khan, à l’écurie Vivaldi, à Godolphin et à l’Association des entraîneurs d’avoir investi dans cette salle dédiée aux courses à Chantilly. Puisse-t-elle être la première étape d’un redéploiement du galop sur le terrain culturel où il est totalement dominé par les autres branches de la filière cheval.