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mardi 25 février 2025
AccueilÉlevageKAREN HOLLIS : "LA FRANCE ME SURPREND POSITIVEMENT"

KAREN HOLLIS : « LA FRANCE ME SURPREND POSITIVEMENT »

KAREN HOLLIS : « LA FRANCE ME SURPREND POSITIVEMENT »

Ses couleurs ont brillé avec Spirit d’Or qui, entraînée à Chantilly, a récemment remporté l’une des courses les plus dotées du programme irlandais pour 2ans. La Britannique Karen Hollis a désormais son haras en Normandie et elle découvre avec bonheur les avantages du système français. 

Par Adrien Cugnasse

ac@jourdegalop.com

Sixième du Prix de Lisieux en débutant puis quatrième du Prix de la Vallée d’Auge (L), Spirit d’Or (Invincible Spirit) a gagné son maiden à Moulins. La représentante de Karen Lewis Hollis (FTP Equine Holdings Ltd) a ensuite remporté les Tattersalls Ireland Super Auction Sales Stakes, une auction race sur 1.300m proposant 250.000 € d’allocation. Cette épreuve richement dotée avait des allures de charge de cavalerie avec 22 sujets de 2ans affûtés et issus des maisons les plus en vue outre-Manche (Joseph O’Brien, Karl Burke, Aidan O’Brien, Jessica Harrington…). Au sujet de cette pensionnaire de Gavin Hernon, Karen Lewis explique : « C’est une pouliche qui vient de la breeze up Arqana. Je l’ai achetée un peu contre l’avis général, mais en tenant compte de son bon pedigree. Elle est née pour être « vite » et c’est quelque chose qui me plaît. Spirit d’Or a une personnalité assez remarquable. Facile à l’écurie, elle se transcende aux courses et on lui découvre alors une véritable envie de gagner. C’est le parfait exemple du cheval de course qui veut vraiment faire ce qu’on lui demande. Après son succès à Moulins, il y avait deux options, soit l’auction race en Irlande, soit une épreuve black type. J’ai penché pour l’auction race. J’ai parfois l’impression d’être une propriétaire pas facile à vivre (rires) ! C’est un peu une déformation professionnelle, car je viens du monde des affaires. »

La vitesse et la précocité

Les premiers élèves de Karen Hollis ont vu le jour sous l’entité « élevage d’Yllone ». C’est le cas de Wodao (Showcasing), qui a couru huit fois à 2ans. À cet âge, il a remporté les Tipperary Stakes (L) sur 1.000m en Irlande. Karen Hollis aime la vitesse et la précocité. Elle vend par exemple une Havana Grey (Havana Gold) par l’intermédiaire du haras de Montaigu en octobre à Deauville. Mais aussi une Showcasing (Oasis Dream) issue de l’une des bonnes pouliches ayant porté sa casaque, Les Hogues (Bated Breath), lauréate du Critérium du Béquet (L) et deuxième du Prix Miesque (Gr3) : « J’aime beaucoup les chevaux précoces. En tant qu’éleveur, c’est appréciable d’avoir des chevaux qui vont aux courses à 2ans car si les résultats sont au rendez-vous, cela crée de la valeur pour leur mère et des primes. Je pense que les courses françaises vont dans le bon sens, alors que l’Angleterre va au contraire dans le mauvais sens. En fait, la filière française me surprend positivement. Les bénéfices sont au-delà de mes attentes. J’ai élevé un bon serviteur qui court les handicaps, Rio (Rio de la Plata). Elle est en 30,5 de valeur et a remporté 40.000 € de gains cette année, en comptant les primes. Sans compter les 5.000 € de primes à l’éleveur. » L’élevage de Karen Hollis s’appelle le haras des Champs d’Or. Il est basé au Manoir du Gué Pierreux, près de Falaise. Les foals naissent sur ce site et lorsqu’ils sont sevrés, ils partent au haras de Montaigu. 

Faire progresser sa jumenterie

« J’ai toujours eu des chevaux, probablement depuis l’âge de 6 ans. À la vingtaine, j’ai monté le matin chez plusieurs entraîneurs, mais on ne peut pas dire que je faisais véritablement partie du milieu des courses. Ayant pratiqué le CSO, je me suis cassé un certain nombre d’os et j’ai donc arrêté l’équitation. Au même moment, nous avons revendu une entreprise et j’ai cherché une autre manière de vivre ma passion du cheval. J’ai alors découvert l’attelage de loisir, tout en me lançant en parallèle dans les courses avec enthousiasme. Au fond, on retrouve les codes de sa vie d’entrepreneur. C’est comme démarrer une toute nouvelle activité et partir à la découverte d’un nouvel univers. En sept années, j’ai vraiment beaucoup appris… en particulier de mes nombreuses erreurs ! Et je peux vous dire que la filière hippique fait partie de celles où il est le plus difficile de connaître la réussite. J’ai rapidement appris qu’il fallait à tout prix éviter le middle market. Mon but est donc d’améliorer ma jumenterie. Dans ma recherche qualitative, je dois avouer que je suis assez inspirée par la réussite de Madeleine Gurdon, l’épouse d’Andrew Lloyd Webber. Elle aussi est partie d’une feuille blanche en matière d’élevage. Je me limite à cinq bonnes juments et j’essaye de réinvestir l’argent des ventes de yearlings dans de bonnes femelles. » Lors de la vente d’août, Karen Hollis a ainsi acheté par l’intermédiaire d’Erwan de Chambord et de Gavin Hernon une St Mark’s Basilica (Siyouni) pour 320.000 €. Elle était présentée par Coulonces pour son éleveur, le haras de Saint Laurent, c’est-à-dire madame Élisabeth Fabre.

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