COMMENT ÉTAIT (RÉELLEMENT) LE TERRAIN DIMANCHE ?
Dimanche à Longchamp, l’état de la piste a suscité bien des débats. Très souple pour les uns, souple pour d’autres, ferme, hachée, irrégulière… chacun avait son opinion. À J +1, quelques-uns des acteurs nous ont livré leur ressenti.
Mickaël Barzalona a monté les neuf courses au programme hier. Qui mieux que lui pour juger la réelle nature du gazon du bois de Boulogne ? : « Le 3,6 était justifié. La piste s’effritait et il y a eu beaucoup de projections. La fausse ligne droite n’est pas large et elle est très utilisée. Cela explique pourquoi le terrain est haché sur cette partie. Le fait que des chevaux adeptes des bons terrains aient gagné prouve que la piste n’était pas profonde… »
Le jockey anglais Kieran Shoemark s’est mis en selle à deux reprises dimanche : « Le terrain était séchant et il tirait clairement vers le bon-souple. Mais de mon point de vue, il ne posait aucun problème et je pense que mes partenaires ont réalisé leur valeur. La piste n’avait rien de problématique. »
L’entraîneur Pascal Adda avait trois partants hier à Longchamp : « Le retour que j’ai eu de mes jockeys est que, dans la fausse ligne droite, le terrain n’était pas celui indiqué, à 3,6. Ce n’est pas nouveau concernant cette portion de piste. Le terrain n’est pas rapide pour autant, sinon les réductions kilométriques auraient été meilleures. »
LES EXPLICATIONS DE CHARLES DE CORDON
Le responsable des pistes de Longchamp nous a dit : « Le terrain était souple dimanche – cela a été confirmé par le GoingStick.- et une lice située à 8m avait été installée. Jusqu’au poteau des 1.200m, la Grande Piste était parfaite. Comme dans la ligne droite d’ailleurs. En revanche, c’est une évidence que dans la fausse ligne droite, et même dans le haut du tournant de la Grande Piste, le terrain était haché. Cela vient du nombre de courses s’étant déroulées en 15 jours et surtout des conditions météorologiques rencontrées depuis la réouverture de Longchamp. Ainsi, nous avons conclu la réunion de jeudi dernier par un orage. Il était impossible de remodeler tout cela en seulement quelques jours. Pour la ligne droite, j’avais hésité à la laisser à 3,6 en début de réunion. En effet, dimanche, nous étions plus sur du bon souple vers les dernières courses. Cela « bougeait » moins en fin de réunion. Si vous regardez la dernière, courue sur la Grande Piste, on voit qu’il y a beaucoup de projections. Pour l’Arc, cela sera très différent car la lice sera à 0. »