À LA RENCONTRE DE SHIN EMPEROR
Vendredi matin, est allé à la rencontre de Shin Emperor sur les pistes de Lamorlaye. Depuis les tentatives d’Orfèvre en 2012 et 2013, jamais un japonais n’a semblé aussi proche d’un succès dans le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe.
Par Salomé Lellouche
ll@jourdegalop.com
Calme et concentré, Shin Emperor (Siyouni) semble parfaitement s’adapter à son nouvel environnement dans l’écurie flambant neuve d’Hiroo Shimizu, rue Charles Pratt. « Son plus grand point fort, c’est son mental. Il est très relax et il est capable de se détendre n’importe où », nous explique Kazanari Yoshida, l’assistant de Yoshito Yahagi, entraîneur du poulain.Â
À 8 h précise, le poulain sort de son box, paré des oreilles aux sabots des couleurs blanches et rouges de sa casaque pour une petite promenade dans la forêt jusqu’à la piste des Lions avant de rejoindre celles de Lamorlaye. Bandages, bride, tapis de selle, couvertures, veste de son cavalier d’entraînement… Shin Emperor porte tout simplement le drapeau du Japon, dont le peuple, passionné et persévérant, ne rêve que d’une chose à l’approche du mois d’octobre : remporter le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe.
Moitié français, moitié japonais
Sur les pistes encore brumeuses de Lamorlaye, Shin Emperor fait son apparition sur le sable tout juste hersé par les tracteurs. Il est accompagné de son sparring-partner, La Familia (Rey de Oro), un autre alezan, certes pas aussi bon que lui, mais avec lequel il s’entend à merveille. Les deux poulains ne passent pas inaperçus : tous les regards sont braqués sur eux au moment de passer au galop de chasse, puis d’effectuer un petit canter d’entretien. Shin Emperor était l’un des tops prices de la vente d’août d’Arqana en 2022. Pour le compte de son propriétaire, Susumu Fujita, Yoshito
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