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lundi 12 août 2024
AccueilA la uneSALUT PIERROT !

SALUT PIERROT !

SALUT PIERROT !

Pour tous les gens qui l’appréciaient (et ils étaient nombreux), Pierre Wallon, c’était “Pierrot”. Pierrot nous a quittés discrètement mercredi. Il avait 75 ans. Dans la salle de presse, au rond de présentation, derrière ses jumelles, Pierrot avait le regard expert de celui qui baignait dans les courses déjà en culotte courte… Son père, Maurice Wallon, était entraîneur, et naturellement, le jeune Pierre se passionna pour la chose hippique. Il sera d’abord entraîneur, à Maisons évidemment, puis intègrera la rédaction de Week-End, recruté par José Covès qui en était alors le rédacteur en chef. Son relationnel avec les pros, avec lesquels il parlait d’égal à égal, fit merveille dans l’intérêt du journal et des parieurs. Sa voix a ensuite accompagné les retransmissions du Quinté+ sur Canal Plus. Son dernier poste a eu pour cadre Equidia, où nombre de jeunes collaborateurs ont beaucoup appris à ses côtés. Pierrot, c’était avant tout un œil malicieux, qui nous manque déjà.

À son épouse, à ses enfants, et à ses proches, la rédaction de Jour de Galop présente ses condoléances émues.

Claude Beniada : « La meilleure paire de jumelles »

Claude Beniada, qui a longtemps travaillé avec lui à Week-End, rend hommage à son ami.

« C’est avec une infinie tristesse que j’ai appris le décès de Pierre Wallon. J’ai rencontré Pierre pour la première fois quand j’ai commencé à travailler au journal Week-End en 1989. Il était déjà l’un des piliers du journal après une brève carrière d’entraîneur, et nous avons très rapidement sympathisé.

Pierre n’était pas un grand bavard mais il savait regarder autour de lui, il ne parlait pas pour ne rien dire et quand il vous donnait son amitié, vous compreniez rapidement qu’il vous la donnait sincèrement. Il n’avait aucun ressentiment sur sa carrière d’entraîneur qui n’avait pas duré. Il aurait sans aucun doute aimé marcher sur les traces de son père mais le destin en a voulu autrement. Par contre, il avait appris à Maisons-Laffitte, sa ville de cœur, toutes les bases à connaître sur les courses de chevaux, au contact de son père et d’autres professionnels, et il a su exploiter ses acquis et connaissances en les portant à l’excellence dans son second métier de journaliste hippique.

Pierre Wallon était, croyez-moi sur parole, la meilleure paire de jumelles sur un hippodrome français. Il n’avait pas d’égal pour voir tout, je dis bien tout, ce qui se passait dans une course, de plat comme d’obstacle. Rien ne lui échappait. Les analyses qu’il tirait de ses observations étaient toujours de la plus absolue pertinence. Je connais nombre d’entraîneurs qui allaient le consulter pour lui demander son avis après la performance d’un de leurs pensionnaires. Il a mis ce don au service de Week-End, d’Europe 1, d’Equidia et nous tous ses confrères au journal Week-End, Jean Couvercelle, José Covés, Gérard Kopé, Emmanuel Roussel, Gilles Barbarin, Gérard Forni, Guy Pozniansky, Mayeul Caire, Gérard de Chevigny, Alec Bagdassarian, Marc Destiné, ainsi que Michel Bouchet et Jérôme Bernardet qui nous ont quittés, avons à plus d’un titre et en de multiples occasions bénéficié de ses conseils et de ses observations. D’autres aussi, sûrement, lors de ses différentes collaborations. Je suis sûr que tous éprouvent en ce jour le même sentiment de tristesse que moi. »

Mayeul Caire : « Un grand professeur »

« Pierrot Wallon a sans doute été le meilleur journaliste au galop de sa génération. Pour un jeune confrère, comme je l’étais lorsque j’ai rejoint Week-End en 1998, il n’était pas d’un abord facile. Non pas qu’il mette volontairement de la distance, mais il était une figure naturellement imposante et le plus souvent taiseuse. Quand il expliquait quelque chose, que ce soit le comportement d’un cheval en course ou le choix d’un engagement, chaque mot sorti de sa bouche avait de la valeur. C’est pourquoi, quand il partageait, il fallait bien l’écouter, profiter de notre chance et retenir le maximum de choses ! C’est très émouvant de savoir qu’il est parti, lui qui était vraiment un homme juste. Son sourire malicieux nous manque lui aussi, et l’on n’a qu’une envie : lui dire merci pour tout ce qu’il nous a appris, même si nous avons été sans doute de piètres élèves ! »

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