OLYMPISME²

Vendredi, Versailles accueillait les épreuves par équipes du concours olympique de saut d’obstacles. Quatre des neuf médaillés sont des Selle Français, ce qui donne à la France (de l’élevage) une victoire statistique. Chez les chevaux nés hors de France, on trouve beaucoup de courants de sang français très connus. Parmi ces influences françaises, il y en a une qui est par contre méconnue. C’est celle du pur-sang anglais Abgar (Abernant), né en 1958 au haras d’Étreham. On le retrouve chez Ilex (Baltic VDL), médaille d’argent avec l’équipe des États-Unis, et I Amelusina R 51 (Dexter R), en bronze pour la France. Passé par les Grand Prix de province, cet Abgar a gagné 19 courses en France et aux Pays-Bas (à une époque où le galop y était plus actif qu’aujourd’hui). Après des débuts anonymes dans la production de galopeurs chez nos voisins hollandais, il s’est révélé être un reproducteur assez miraculeux en CSO, donnant plusieurs chevaux de très haut niveau, mais aussi six fils au haras. C’est aussi devenu un très bon père de mères et il est ultra-présent dans le stud-book hollandais (le KWPN), dont la diffusion mondiale fait qu’Abgar apparaît dans le papier de dizaines de milliers de chevaux de l’Australie au Canada. Pas mal pour un sujet dont le fait d’armes fut une quatrième place dans le Grand Prix de Saint-Malo !