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mardi 25 février 2025
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MONTAIGU POURSUIT SA MUE

LE TOUR DES HARAS – VENTE D’AOÛT

MONTAIGU POURSUIT SA MUE

Avec quatre yearlings vendus sur les cinq que le haras présentait l’an dernier lors de la vente de sélection, et un prix moyen de 178.750 €, Montaigu continue à s’inscrire dans une volonté d’axer sa stratégie sur la qualité. Cette structure historique de l’élevage français, développée en entité commerciale depuis 1984 par Aliette et Gilles Forien, se renouvelle, stimulée par les jeunes générations. Jumenterie toujours plus sélectionnée parfois en association, achat de jeunes juments, consignment pour des clients, nouveaux étalons, acquisition de terres, pinhookings… ça bouge à Montaigu ! Erwan de Chambord, petit-fils d’Aliette, neveu de Sybille Gibson, en charge du développement commercial du haras depuis deux ans, attend logiquement avec impatience le rendez-vous d’août pour voir les fruits du travail familial.

Le lot de Montaigu se compose cette année de onze yearlings pour la vente de sélection, et quatre pour la v.2. La majorité est née et élevée au haras, mais certains sont aussi préparés pour des clients, ou ont été pinhookés foals. L’une des vedettes de Montaigu sera certainement le lot 109, un fils de Zarak et premier produit de la gagnante de Gr1 Donjah (Teofilo), achetée 250.000 € pleine de ce dernier. Erwan de Chambord détaille : « C’est un magnifique yearling. Il était déjà exceptionnel foal et il a très bien évolué pendant la préparation. Il est alezan comme certains des très bons Zarak, dont Metropolitan. Donjah est pleine de Ghaiyyath. C’est une Teofilo, dont la qualité comme père de mère n’est plus à démontrer… »

Le Haras de Montaigu propose aussi le lot 45, un mâle de Camelot (Montjeu) issu d’une mère black type qui a déjà produit l’excellent Armory (Galileo) vainqueur notamment des Futurity Stakes (Gr2) et placé de six Gr1 ! « C’est un très beau poulain, avec beaucoup de présence qui se déplace très bien. »

Dans un style totalement différent, le lot 149, une femelle de Hello Youmzain (Kodiac), a été acquise foal par le jeune courtier. Cette pouliche, signée par son père de mère Intello (Galileo), est le deuxième produit de Gravitas, une sœur d’Alignement (Pivotal), gagnant du Prix Dollar (Gr2). Le premier, Franciscaine (Siyouni), a été achetée 210.000 € par Hubert Guy l’an dernier. Estimée, elle est à l’entraînement chez Stéphane Wattel pour l’écurie Vivaldi, et n’a couru qu’une fois avant de connaître un contretemps. « La pouliche a remarquablement bien évolué. Elle fait très course, et surtout, c’est une très bonne marcheuse. Nous sommes plusieurs associés et espérons une belle issue ! »

Entre valeurs sûres et jeunes sires

L’équipe de Montaigu fonde aussi beaucoup d’espoirs dans le lot 206, un mâle de Blue Point (Shamardal) et Makeba (Makfi). Erwan de Chambord a acheté la jument pleine de Pinatubo en décembre 2021. Huit mois plus tard, son premier produit, par Blue Point également, était acheté par Jean-Claude Rouget pour 100.000 € : c’était Mondrial, gagnant en débutant, et vendu 370.000 € à la vente de l’Arc. Le 2 ans par Pinatubo, élevé en association avec le Haras du Cadran, a également été acheté par Jean-Claude Rouget. Il a débuté par une bonne quatrième place à La Teste.

Montaigu présente deux produits du jeune St Mark’s Basilica (Siyouni), dont le 114, un mâle deuxième produit d’Eareckson (Oasis Dream). Le premier se nomme Rarified (Caravaggio), trois fois deuxième en quatre sorties. « Nous avons acheté la mère à Keeneland, alors qu’elle était pleine de Caravaggio. Nous avons déjà une jument de cette famille Aga Khan, Shamiyra, la mère de Shakeel, mais qui commence à prendre de l’âge. Rarified avait atteint 210.000 € yearling l’an dernier. Ma grand-mère était fan de St Mark’s Basilica quand il courait et elle a donc logiquement voulu lui mettre des juments. Le fruit de ce croisement est un poulain ravissant, signé Siyouni, très bon marcheur… »

Le lot 64 mérite que l’on s’y attarde. C’est le seul produit d’Invincible Spirit du catalogue ! Cette femelle est la propre sœur de Spirit Gal, placée du Prix Imprudence (Gr3). Élevée à Montaigu pour le compte de Charles Fipke, elle descend de la remarquable Allegretta, la mère d’Urban Sea… Née le 2 mai, elle est encore amenée à évoluer, même si elle est déjà très harmonieuse.

LES YEARLINGS DE LA VENTE D’AOÛT

Lot Sexe Père Mère
0031 F. NIGHT OF THUNDER WHITE WITCH
0045 M. CAMELOT AFTER
0064 F. INVINCIBLE SPIRIT AWESOME GAL
0109 M. ZARAK DONJAH
0114 M. ST MARK’S BASILICA EARECKSON
0123 M. KITTEN’S JOY ENDLESS FANCY
0128 M. ZOUSTAR FARMAH
0136 F. ST MARK’S BASILICA FRISELLA
0149 F. HELLO YOUMZAIN GRAVITAS
0205 F. SAXON WARRIOR MAIS SI
0206 M. BLUE POINT MAKEBA

LES YEARLINGS DE LA V.2

Lot Sexe Père Mère
0384 F. TEN SOVEREIGNS DEHIA
0428 F. ZELZAL LEGENDE D’OR
0455 M. SUPREMACY OLIVIA VALERE
0466 M. TORONADO PINK OPAQUE

Du tac au tac, avec Erwan de Chambord

Quelle est la chose la plus importante dans la préparation d’un yearling ?

Le garder bien dans sa tête. Quand un poulain est serein, il mange bien, et tout est ensuite plus facile ! À Montaigu, nous avons une super équipe pour s’occuper des poulains tout au long de l’année, si bien que la préparation n’est jamais traumatisante.

Votre plus grand moment aux ventes ?

Côté vendeur, les dernières ventes de décembre d’Arqana ont été un grand moment. Nous avons vendu le top foal de la journée du samedi (Kingman & Orendina, vendue 400.000€) ainsi que le top foal de la journée du dimanche (Zarak & Brodie, vendu 190.000€). Côté acheteur, dénicher une bonne jument dans des ventes comme celle de Keeneland, réussir à l’acheter et voir quelques mois plus tard sa production, c’est toujours un grand moment.

Votre plus grande déception aux ventes ?

En tant qu’acheteur, c’est toujours dur d’être battu, mais c’est le jeu ! En tant que vendeur, j’étais un peu déçu l’an dernier du prix réalisé par le yearling de Makeba. Mais la déception du moment a vite été compensée par le fait que le poulain aille chez Jean-Claude Rouget. Il faut réfléchir sur le long terme avec les chevaux !

Une routine, un porte-bonheur avant le passage sur le ring ?

Pas spécialement. Je me place souvent au même endroit, pas loin de Guillaume Cousin. Et je regarde sur mon téléphone si de nouvelles consultations de dernière minute ont été faites sur le dossier vétérinaire…

La qualité que vous préférez chez un homme/chez un cheval ?

Chez un cheval, j’adore les bons marcheurs. Chez les hommes, la force de travail ! Je crois que dans les chevaux particulièrement, il ne faut pas compter ses heures.

Le défaut pour lequel vous avez le plus d’indulgence chez un homme/chez un cheval ?

Chez un cheval, des aplombs un peu panards. Chez un homme, qu’il soit trop perfectionniste car je le suis un peu aussi…

Si vous pouviez refaire quelque chose (dans votre vie professionnelle), que referiez-vous ?

J’aurais dû partir en Australie au moment du Covid. J’aimerais pouvoir y aller au moment des ventes.

Quel est le livre que vous recommanderiez au plus grand nombre ? 

En Selle avec Zarkava, signé Gizelle de Royer.

Quelle est votre définition du luxe ?

Avoir des chevaux de qualité dans de beaux herbages.

Quel est l’enseignement le plus précieux que le cheval vous ait appris ?

Ralentir ! J’ai tendance à être pressé. Or, avec les chevaux, vouloir gagner du temps, c’est souvent en perdre.

À quel endroit vous sentez-vous à votre place ?

Dans la cour B à Arqana.

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