LES « FRANCITALIENS » À L’ASSAUT DU MAROIS
Francitalien, nom masculin : néologisme (inventé en 2024), désignant les entraîneurs de chevaux de nationalité italienne installés en France… Cette plaisanterie mise à part, deux des français les plus en vue dimanche prochain dans le Prix du Haras de Fresnay-le-Buffard – Jacques Le Marois (Gr1) sont entraînés par Maurizio Guarnieri (Big Rock [Rock of Gibraltar], deuxième l’an passé) et Mario Baratti (Metropolitan [Zarak], gagnant de la Poule). Mais le jeu des ressemblances s’arrête là, puisque les deux chevaux ne se présentent pas du tout dans des conditions similaires. Metropolitan vient de très bien courir dans les St James’s Palace Stakes (Gr1) de Royal Ascot, remportés par le gagnant des 2.000 Guinées irlandaises (Gr1) Rosallion (Blue Point), lequel s’était auparavant classé deuxième des Guinées de Newmarket (Gr1). Big Rock, lui, doit rassurer : sixième des Al Shaqab Lockinge Stakes (Gr1), il reste sur une dixième place dans les Queen Anne Stakes (Gr1), très pénalisé par le fait d’avoir mené le mini-peloton (deux unités ! avec Facteur Cheval) du côté intérieur de la piste alors que le reste du peloton voyageait de l’autre côté de la piste.
Metropolitan découvre la ligne droite
Dimanche, Metropolitan va courir pour la première fois sur un tracé en ligne droite. Cela n’inquiète pas Mario Baratti, lequel nous a dit : « Il sera au départ au dimanche. J’aurais aimé un terrain plus souple, mais c’est comme ça. Je ne suis pas inquiet pour la ligne droite. Au contraire, je pense que ça va l’aider. Il est un peu long à démarrer et termine toujours très bien. Nous ne connaissons pas encore totalement l’opposition, mais nous sommes confiants. Il a montré qu’il avait le niveau. »
Big Rock en forme
La ligne droite est le sport de Big Rock. Il avait très bien couru l’an passé dans le Marois d’Inspiral (Frankel) après avoir mené, et l’on se souvient de sa démonstration dans les Queen Elizabeth II Stakes (Gr1) d’Ascot en octobre 2023. Mais nous n’avons pas vu le grand Big Rock en 2024. Cela ne s’est pas idéalement passé sur les 1.600m ligne droite des Lockinge et sa tentative à Royal Ascot est difficile à juger par le déroulement de course – même si son parcours était un « copié-collé » de celui des Queen Elizabeth… mais avec une grande différence : un terrain rapide à Royal Ascot et, en octobre dernier, un terrain lourd. Dimanche, Big Rock n’aura pas son terrain de prédilection à Deauville, sauf grande surprise météorologique. Il y a donc beaucoup de points d’interrogation, mais Maurizio Guarnieri est très satisfait de lui : « Il va courir. Il a bien travaillé et est en bonne condition. On l’a plus relax, plus tonique. Tout va bien, il est beaucoup mieux qu’avant. »
GALA REAL DANS LE MINERVE
Les Francitaliens seront aussi présents dans le Prix Minerve (Gr3) avec Gala Real (Wootton Bassett), la pensionnaire d’Alessandro et Giuseppe Botti. La représentante de Carlo Ancelotti est rallongée et les 2.500m du Gr3 pourraient lui permettre de rebondir après sa dixième place dans le Prix de Diane (Gr1). Alessandro Botti nous a dit : « Gala Real va très bien et a très bien travaillé. Il s’agit d’une semi-rentrée. Je crois que les 2.100m de Chantilly, en bon terrain, ont été trop courts pour elle. L’as dans les stalles peut être un bon numéro avec un cheval ayant le profil pour, mais elle est mal sortie et, quand la course se décante, elle doit venir à l’extérieur et elle s’est précipitée. Gala Real a une longue accélération et le parcours ne lui a pas convenu. Il n’y avait pas une pouliche hors normes au départ et cela a été assez tactique. Ce n’était pas sa course. Les 2.500m de Deauville devraient lui plaire. En général, cela commence à se décanter assez tôt, dans le tournant, puisque la ligne droite n’est pas longue. Nous pensons au Prix Vermeille (Gr1) et, côté timing, cela arrive vite. Le Minerve tombe bien. »