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mercredi 26 février 2025
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LE TROT, LE GALOP, LES RENCONTRES

LE TROT, LE GALOP, LES RENCONTRES

Réaliser un coup de deux lors d’une journée du meeting de Deauville est toujours un grand moment. Samedi, c’est ce qu’a vécu Fabien Rycroft (écurie Elag), copropriétaire de Columbus (Oasis Dream), gagnant du Prix Michel Houyvet (L), et de Lucky Wine (Wootton Bassett), qui s’est imposé dans le Prix des Hautes Mottes (Handicap). Venu du trot, Fabien Rycroft est également devenu un passionné de galop.

Fabien Rycroft est un jeune propriétaire au galop mais, assez rapidement suite à ses débuts dans notre univers, il a vécu la joie de gagner un Gr1. Il était en effet copropriétaire d’Onesto (K) (Frankel), gagnant du Grand Prix de Paris (Gr1) et désormais étalon au haras d’Étreham. Il n’y a pas vraiment de secret… « Dans les courses, il faut être bien entouré et j’ai eu la chance de développer des amitiés dans le trot. Avec parfois des personnes possédant des accointances dans le galop. À l’image de Louis Baudron, de la famille Dubois ou d’Igor de Maack [écurie Nininoe, ndlr]. Je suis en association avec ce dernier sur Colombus et Lucky Wine. C’est lui qui a contribué à me lancer au galop. Il m’avait présenté Ghislain Bozo et, avec ce dernier, nous avons vécu quelques belles aventures : Colombus et Lucky Wine, mais aussi Lindy. Je l’en remercie ! Avec la « famille du trot », il y a Breizh Sky et, bien entendu, il y avait Onesto qui nous a également fait vivre des émotions fortes… »

Au lendemain de la victoire d’Onesto dans le Grand Prix de Paris, Jean-Étienne Dubois nous avait confié : « Nous avons acheté Onesto totalement en « spec » [530.000 $ à la breeze up d’Ocala, ndlr] ! Nous n’avions pas d’associés à l’époque. La première personne que j’ai appelée pour prendre une part est mon père, qui a accepté. Puis j’ai contacté Matthieu [Millet, de l’écurie Hunter Valley, ndlr] et Fabien. Tous deux ont aussi donné leur accord. Je pense que c’était vraiment pour me faire plaisir ! Ils ont été très sympas de prendre une part sans avoir beaucoup d’informations… Quand je leur ai dit « Nous avons acheté un Frankel à la breeze up d’Ocala », cela n’a pas trop dû leur parler… » Fabien Rycroft se souvient : « C’était au moment où je démarrais dans le galop. Onesto avait été choisi par Hubert Guy et acheté pour une somme assez importante. Jean-Étienne Dubois m’avait appelé. Je fonctionne toujours à la confiance et je suis assez lucide. Je sais très bien qu’avec les chevaux, cela ne fonctionne pas toujours. Les bonnes et mauvaises expériences font partie du monde hippique. Onesto avait « fait un truc » au moment de son breeze et nous avions des espoirs, mais nous ne nous attendions sûrement pas à autant de sensations ! Pour moi, sa plus belle performance a été sa troisième place dans le Prix de l’Arc de Triomphe, où il a fini très vite. Onesto était un super cheval de course, qui n’a malheureusement pas toujours pu bénéficier de bons parcours. Ce fut le cas dans la Japan Cup, où je n’ai pas pu me rendre. Jean-Étienne y était et a beaucoup apprécié cette expérience. Qui sait, un jour… Désormais, Onesto est étalon et c’est une nouvelle aventure. »

Ne lui demandez pas de choisir !

Fabien Rycroft apprécie autant le trot que le galop. « On me pose souvent la question : trot ou galop ? Et je ne sais pas quoi répondre (rires) ! Je prends du plaisir dans les deux disciplines, tout simplement. Ce que je trouve très agréable dans le trot est le côté « authentique », une vraie proximité s’installe entre les protagonistes. On retrouve cela au galop mais cela peut être un peu moins simple d’y accéder car le galop paraît plus élitiste. Ceci étant, nous sommes toujours très bien reçus et accueillis au galop. Je pense que le galop, en tant que propriétaire et investisseur, est peut-être plus facile car il y a plus de liquidités. Au trot, il est plus difficile de « faire tourner » l’écurie. Quand vous avez un bon cheval, vous devez en général le soutenir tout au long de sa carrière, même si rien n’est acquis. Au galop, il est peut-être plus aisé de pouvoir vendre. La discipline est plus internationale, il y a plus d’investisseurs et d’argent que dans le trot – même s’il ne s’agit pas là de ma motivation première. »

Et l’élevage…

Fabien Rycroft a cofondé le cabinet de gestion de patrimoine Vitalépargne. Par le biais de diverses rencontres, il est venu dans les courses en tant que propriétaire et son effectif s’est progressivement développé. Au galop, il est associé sur 27 chevaux déclarés chez onze entraîneurs différents. « J’ai toujours eu une certaine sensibilité envers le cheval et je montais un peu étant plus jeune. Mon épouse est originaire de Craon et nous avons rencontré des personnes du monde du trot via des amis. Cela s’est fait naturellement. J’ai commencé dans le trot il y a une quinzaine d’années et je suis plus actif depuis sept ans avec l’écurie Elag, qui provient de la fusion des prénoms de mes deux filles : Élise et Agathe. Je suis arrivé au galop depuis trois ans environ et j’y prends beaucoup de plaisir. J’ai atteint aujourd’hui un équilibre entre le trot et le galop, avec de 25 à 30 chevaux dans chaque discipline. Je fonctionne en association : je préfère avoir 10 % de dix chevaux que 100 % d’un cheval. Cela permet de diluer les risques. Je fonctionne beaucoup par affinités et je crois aux rencontres humaines. Par exemple, cela me fait particulièrement plaisir de travailler avec Louis Baudron, Christophe Ferland ou Fabrice Chappet, avec lesquels je m’entends parfaitement bien. Nous avons également établi un petit pool de 2ans avec Arthur Hoyeau. »

Propriétaire… et aussi éleveur. Fabien Rycroft a mis le pied à l’étrier côté élevage avec Calculatrice (Manduro), Deft (Dubawi), Perfect Rose (Oasis Dream) et Burning Sea (Lope de Vega) : « J’ai quatre poulinières, sous l’impulsion de Ghislain Bozo. Certaines sont à l’écurie des Monceaux. Encore une fois, c’est une histoire de rencontres, celle d’Henri via Ghislain. J’ai aussi des poulinières avec la famille Marinopoulos au haras du Lieu Marmion. Les yearlings, issus d’étalons prestigieux comme Frankel ou Siyouni, vont passer en vente. L’élevage est quelque chose de très « sympa », même s’il y a moins de sensations immédiates. Je dirais qu’à ce stade, cela fait tout de même moins partie du cÅ“ur de mon activité, mais qui sait… J’ai une fille de 16 ans passionnée d’équitation et de chevaux et ma fille de 11 ans commence à s’y mettre aussi. Alors peut-être qu’à l’avenir… »

Un grand samedi à Deauville

Fabien Rycroft peut rêver. Columbus a remporté la première grande étape du programme des stayers de 3ans, et Lucky Wine, qui s’est imposé à un niveau certes plus modeste, est passé d’une valeur 34,5 à 38 suite à ce succès acquis dans un bon style : « Malheureusement, samedi, je n’ai pu être présent à Deauville et j’ai préféré regarder les courses à la maison. C’était un bon moment et une belle journée. En revanche, j’étais là dimanche pour le Maurice de Gheest et j’ai pu en profiter pour échanger avec Christophe Ferland, entraîneur de Columbus et Lucky Wine, et le féliciter. La victoire de Colombus était un peu attendue, en ce sens que le poulain a toujours été estimé. Nous l’avions d’ailleurs couru dans un Gr3 en Allemagne où il a été moins efficace sur un terrain particulièrement lourd, mais nous pensions que l’allongement de la distance lui conviendrait. En revanche, la victoire de Lucky Wine a été une très belle surprise. J’ai été attentif au chrono [1’15’’98, ndlr] et j’avais hâte de voir le Maurice de Gheest dimanche, sur le même parcours et dans des conditions similaires. Et, finalement, ils se tiennent de près [Lazzat s’est imposé en 1’15’’82, ndlr] ! Bien sûr, il ne s’agit pas de se projeter à pareil niveau avec Lucky Wine mais je crois que nous pouvons avoir quelques espoirs. Il nous a déjà fait plaisir et devrait poursuivre en ce sens… »

Cette attention au chrono serait-elle liée à la « formation trotteuse » de Fabien Rycroft – même si on y parle davantage de réduction kilométrique que de temps brut ? « Peut-être… Sur les longues distances, je comprends parfaitement que les chronomètres soient moins révélateurs mais là, nous étions sur 1.300m et si Lucky Wine avait gagné en 1’19 ou 1’20, je n’y aurais probablement pas été aussi attentif… »

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