LE « FR » ST MARK’S BASILICA SE TESTE SUR LE MARCHÉ

Le premier lot de cette catégorie est le numéro 7, un demi-frère par Space Blues (Dubawi) de la lauréate du Jean Romanet (Gr1) Nonza (Zanzibari). Il sera suivi quelques minutes plus tard par un St Mark’s Basilica (Siyouni) demi-frère de deux placés de Groupe. Les deux étalons font partie des cinq sires à vocation plat qui totalisent plus de 100 yearlings enregistrés issus de leur première saison de monte. Et leurs produits ont déjà passé un premier test important – statistiquement parlant–- l’an dernier, aux ventes de foals. Le « FR » St Mark’s Basilica, champion de sa génération à 2ans, avait confirmé par une saison parfaite à 3ans (Poule, Jockey Club, Eclipse et Irish Champion Stakes) avant de commencer sa seconde carrière au tarif de 65.000 €. St Mark’s Basilica a reçu un fort soutien des éleveurs et il compte sur une première génération de 127 yearlings, dont 13 sont déjà passés foals sur le ring, atteignant un prix moyen de 172.272 €. St Mark’s Basilica a déjà affiché le top price en Europe comme aux États-Unis à 575.000 Gns (705.000 €) avec une pouliche issue de la lauréate d’Oaks (Gr1) Talent (New Approach). Il compte 12 yearlings – dont 10 qualifiés pour les primes – dans le catalogue de la vente d’août et pas moins de 71 de ses premiers produits passeront sur un ring, dont 19 dans le book 1 d’Orby et 33 au cours des premières sessions de Tattersalls October.

La réponse de Darley à Coolmore se nomme Palace Pier (Kingman), top miler moins précoce qui a réussi le doublé dans le Prix Jacques Le Marois et a remporté cinq Grs1. Ces deux géniteurs ont pratiquement démarré leur nouvelle carrière au même tarif (55.000 £) et Palace Pier compte sur 110 yearlings, dont 8 ont trouvé preneurs aux ventes de foals au prix moyen de 117.641 €. Le jeune étalon avait cinq lots à la vente d’août mais l’un d’eux a été retiré. Il en reste donc quatre dont trois sont qualifiés pour les primes. Les premiers Palace Pier sur le marché sont au nombre de 64 et 44 passeront en vente à Tattersalls, dont 30 dans le book 2.

On recense deux étalons de première production ayant officié en France et totalisant plus de cinq yearlings dans les catalogues de ventes : il s’agit de Victor Ludorum (Shamardal) et Armor (No Nay Never). Mais d’autres viendront logiquement s’ajouter lors de la vente d’octobre ainsi qu’aux suivantes. Conçus au tarif de 15.000 €, les premiers produits de Victor Ludorum déjà enregistrés ne sont pas moins de 95. Dix passeront à la vente d’août, 7 à la v.2 et 4 à Osarus. Au total, 37 yearlings de Victor Ludorum figurent déjà dans les catalogues de ventes en Europe, donc 16 à l’étranger. L’an dernier, 14 foals par Victor Ludorum ont affiché un prix moyen de 20.364 €. Armor (No Nay Never) officie dans un autre segment du marché. Ce lauréat des Molecomb Stakes (Gr3) et placé des Middle Park (Gr1) a fait ses débuts au haras de Bouquetot à 5.000 € et il sera représenté par 29 yearlings, dont 7 offerts à la v.2 et un à Osarus.

L’étalon le plus actif se nomme Starman (Dutch Art). Il comptabilise une première génération record de 208 yearlings conçus à 17.500 € ! Une pouliche passera en vente dimanche et une autre se trouve dans la v.2. Mais il s’agit simplement d’une mise en bouche puisque l’offre des yearlings de Starman est un authentique record pour un étalon de première production avec 147 sujets. La vente qui verra le plus de yearlings passer sur le ring est celle de Goffs UK (28) mais huit ont trouvé leur place dans le book 1 de Tattersalls. Les premiers foals de Starman ont atteint un prix moyen de 29.387 € pour 46 vendus sur 61. À l’attention de ceux qui a oublié ses faits d’armes, Starman, inédit à 2ans, a fait ses débuts à 3ans avec trois victoires de rang dont une Listed et un rating de 113. Il a ensuite remporté la July Cup (Gr1) à 4ans avec un rating de 120 avant de se classer troisième du Prix Maurice de Gheest et deuxième de la Sprint Cup (Grs1). Bien que peu précoce, Starman a été un super sprinter. Au cours des dernières années, un étalon de première production a totalisé un chiffre quasi similaire de 131 yearlings et 111 sont passés sur les catalogues de ventes. Il s’agit de Sioux Nation (Scat Daddy), qui a eu 98 vendus au prix moyen de 42.291 €. Le record a été fixé en 2023 par la cinquième génération de Mehmas (Acclamation) avec 192 yearlings référencés et 147 vendus sur 170 au prix moyen de 86.704 €.

Un fils de Mehmas, Supremacy, lauréat des Middle Park (Gr1) à 2ans, n’est pas loin des 100 yearlings. Il en compte 93, dont un sera vu à la v.2. L’an dernier, avec 33 foals vendus sur 42, Supremacy a affiché un prix moyen de 30.551 €, soit près de deux fois et demie son tarif (12.500 €). Quatre de ses yearlings ont été jugés dignes du book 1. Space Blues a quant à lui enregistré un prix moyen de 52.511 € pour 29 foals, et ses 80 yearlings seront distribués dans quasiment toutes les ventes référencées.

Deux fils de Lope de Vega (Sharmadal) sont proches des 100 yearlings : Lope Y Fernandez en a 98, dont 76 passeront en vente, et Lucky Vega est à 96 pour 66 sur le marché. Lope Y Fernandez est passé à côté de son Gr1 à plusieurs reprises et il a eu 42 foals vendus au prix moyen de 24.017 €. Son yearling à la vente d’août a été retiré mais il lui reste une pouliche dans la v.2, alors que Lucky Vega a fait ses débuts aux ventes en Australie. Ses yearlings ont affiché dans l’hémisphère Sud un prix moyen de 61.345 AU$ (37.000 €) pour 29 vendus alors que 30 de ses premiers foals européens ont trouvé preneurs en 2023 à 41.664 €. Trois des premiers Lucky Vega européens seront proposés à la vente d’août et 12 figurent dans le book 1 de Goffs Orby. Un seul étalon ayant brillé sur 2.400m est bien représenté. Japan (Galileo) a remporté le Grand Prix de Paris (Gr1) avant de s’imposer dans les Juddmonte International (Gr1). Il a trouvé sa place en Allemagne, au Gestüt Etzean à 11.000 €. Il compte une première génération de 58 yearlings. Plutôt pas mal compte tenu des chiffres de l’élevage allemand… 25 figurent dans le catalogue de BBAG. Comme quoi, nul n’est obligé d’emprunter impérativement le chemin de la vitesse et de la précocité pour espérer faire recette…  

Les étalons de première production avec plus de cinq produits inscrits aux ventes