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lundi 18 novembre 2024

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LA MÉTHODE BALLYLINCH

LE TOUR DES HARAS – VENTE D’AOÛT

LA MÉTHODE BALLYLINCH

De Belardo à Place du Carrousel, Ballylinch Stud a présenté certains des chevaux les plus importants de son histoire sur le ring de Deauville. John O’Connor, le patron du grand haras irlandais, s’est confié à la veille de la grande vacation française.

Ballylinch fait le voyage avec des yearlings très bien nés mais le choix se fait aussi beaucoup sur leur capacité à être prêts tôt dans l’été et John O’Connor précise : « Nous venons avec ceux qui ont la maturité nécessaire pour l’exercice. Élevant en Irlande, nous essayons aussi de venir avec des sujets qui parlent à des acheteurs internationaux d’un certain niveau. L’idéal, c’est que l’étalon parle à une clientèle internationale. Car dans ce cas, les primes françaises sont moins décisives. Bien sûr, nous essayons d’avoir de beaux yearlings, athlétiques, mais pas trop lourds. » S’il devait lui-même choisir un yearling, John O’Connor ferait tout particulièrement attention à « sa locomotion, mais aussi à sa capacité athlétique. Comme tout le monde, je préfère qu’ils soient beaux avec de bons aplombs. Mais mon passé de vétérinaire me fait penser qu’on peut excuser certaines faiblesses chez un cheval qui marche bien. » L’Irlandais a connu son pays avant et après le boom économique. L’élevage irlandais s’est lui aussi révolutionné jusqu’à devenir un leader mondial  : « La terre et le climat sont des atouts. Mais je crois qu’en Irlande, la fibre du commerce et la capacité de travail ont beaucoup joué. C’est un pays avec beaucoup d’hommes de cheval qui ont très tôt compris qu’il fallait avoir une vision internationale. Dès l’époque de Vincent O’Brien, ensuite avec Jim Bolger, Dermot Weld, et aujourd’hui avec Aidan O’Brien et ses fils, les entraîneurs irlandais ont vu le potentiel et la nécessité d’avoir des clients venus de l’extérieur. Beaucoup de business à succès dans les chevaux en Irlande ont été lancés à partir de peu de moyens par des jeunes gens très motivés. »

De bonnes juments de course de la lignée de Danehill

Ballylinch Stud est certainement le seul haras d’Europe à publier la liste de ses juments dans sa brochure d’étalons : c’est dire si la jumenterie du haras est importante et qualiteuse ! « Nous aimons jouer la carte de la transparence. C’est aussi pour cela que nous produisons un stud-book que nous diffusons. Tout cela permet aux gens de comprendre comment nous travaillons sur les familles et quelles juments nous envoyons à nos étalons. »

Le lot 40 est une fille de Pinatubo (Shamardal) et d’Abilene (Samum), troisième du Prix Solitude (L). Avec un autre fils de Shamardal, elle a donné Juan de Montalban (Lope de Vega), entre autres lauréat du Derby italien (Gr2). Samum (Monsun) n’est pas à la mode, mais John O’Connor fait preuve d’indulgence à ce sujet pour les juments ayant montré de la qualité en piste et issues d’une grande origine maternelle. Dans son cas, c’est la célèbre souche des «A» de l’élevage Wildenstein. Le 3ans de la jument Oxford Coma (Nathaniel) vient de faire grande impression à deux reprises, elle qui court pour une association entre Valmont et Ballylinch Stud. L’éleveur irlandais précise : « Très bon cheval de course, Samum était un fils de Monsun avec une mère assez exceptionnelle. Cela pousse à être ouvert d’esprit. C’est bon aussi d’avoir un peu d’outcross. Et Abilene semble bien croiser avec Shamardal. Sa 3ans Oxford Coma est tenue en haute estime. Il serait surprenant qu’elle ne devienne pas le deuxième black type de sa mère. Nous avons de gros espoirs pour l

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