BABAKOOL TROUVE SA DISTANCE

Entraîné en début de carrière à La Teste avant de prendre la direction de Chantilly en compagnie du reste de l’effectif de Christophe Ferland, Babakool (Dubawi) est revenu en patron sur ses – anciennes – terres, s’offrant le plus beau fleuron de sa carrière, le Prix Millkom (L). L’élève et représentant de l’écurie Wertheimer & Frère pouvait montrer quelques signes d’immaturité en début de carrière mais tout semble aujourd’hui rentré dans l’ordre, notamment sur 1.600m, une distance qui lui correspond parfaitement.

Associé à Stéphane Pasquier, Babakool a été placé dans le sillage de la pouliche de tête, See the Dream (De Tréville). Un peu brillant, il est cependant parvenu à s’oxygéner avant d’aborder la ligne droite et, à 400m du but, tout s’est ouvert devant lui. Le poulain a alors pu se faufiler, accélérer, prendre l’avantage sur ses rivaux et s’assurer le meilleur pour s’imposer d’un peu moins d’une longueur, mais de plaisante manière, devant Soldier’s Gold (Soldier’s Call) qui n’a pas eu un parcours très avantageux, longtemps vu en troisième épaisseur. Rapidement au côté de la pouliche de tête, Cambacérès (Wootton Bassett) conserve courageusement la troisième place.

Babakool venait de bien se comporter dans un gros handicap sur les 1.600m de Deauville, terminant deuxième de Hit It (Almanzor), prise en 47 de valeur. En début de carrière, il évoluait entre 2.000m et 2.400m mais après réflexion, son mentor a revu ses plans… « Ce succès ne me surprend pas. C’était un bon lot, le poulain réalise une vraie belle valeur mais il était en progrès. Depuis que j’ai appris à lire un pedigree, il évolue désormais sur la bonne distance. C’est un poulain que j’ai toujours aimé mais je me suis trompé depuis le début sur la distance, en pensant qu’il avait de la tenue. Je crois également que son manque de métier m’a trompé. Il arrive aujourd’hui à maturité et nous avons pu réduire la distance. Lorsqu’il a couru sur 1.600m à Deauville, il n’est jamais aussi bien sorti d’une course que ce jour-là. Stéphane Pasquier qui lui était également associé cette fois-là était un peu frustré d’avoir démarré un peu trop tôt. Aujourd’hui, le poulain démontre que les 1.600m sont son sport. Désormais, les semaines à venir nous diront jusqu’où il va pouvoir nous emmener. Je n’en ai aucune idée mais je l’ai toujours aimé. C’est un poulain avec beaucoup de volume, une peinture ! Nous n’allons pas avoir d’autre choix que d’aller sur les Groupes… Il provient d’une famille qui s’améliore avec l’âge. Un gros black type dans cette famille est important. »

Huitième du Prix Nureyev (L, 2.000m), le 11 août à Deauville, Soldier’s Gold retrouvait vendredi une distance qu’il préfère. Son mentor, Alban de Mieulle, nous a dit : « Il est certainement battu par un bon poulain. Je suis ravi car, comme on le dit familièrement, il remet les pendules à l’heure. Il apprécie les 1.600m même s’il se comporte bien sur 2.000m. C’est un bon poulain qui répète ses sorties. Il avait la plus grosse valeur de la course mais le lot était relevé. Il a beaucoup couru depuis ses 2ans et il est prévu qu’il reparte au Qatar le 20 septembre. »

Élevé par ses propriétaires, Babakool est un fils du top étalon de Darley Dubawi (Dubai Millennium) et de la bonne Terrakova (RS) (Galileo), lauréate du Prix Cléopâtre (Gr3) et troisième du Prix de Diane (Gr1). Au haras, Babakool est son deuxième produit vu en compétition et son deuxième black type, après Kovanof (Dubawi), gagnant de deux handicaps en France et d’une épreuve au Qatar. Il s’est également classé troisième du Prix Pelléas (L). Terrakova a aussi donné naissance à une 2ans nommée Anakova (Dubawi) à l’entraînement chez André Fabre, à Ceramic (Lope de Vega) qui est une yearling, ainsi qu’à une foal par Lope de Vega.

La deuxième mère n’est autre que Goldikova (RS) qui a gagné́ quatorze Grs1 : le Prix du Haras de Fresnay-le-Buffard – Jacques Le Marois, le Prix Rothschild (quatre fois), le Prix d’Ispahan (deux fois), le Breeders’Cup Mile (trois fois), les Queen Anne Stakes, le Prix du Moulin de Longchamp et le Prix de la Forêt. Outre Terrakova, elle a donné Goldistyle (Dubawi), gagnante du Prix Maurice Zilber (L) et troisième du Prix Rothschild (Gr1).

Goldikova est une fille de la matrone Born Gold (Blushing Groom) qui n’a pas brillé́ en piste mais s’est révélée au haras. Elle a donné Galikova (Galileo), gagnante du Prix Vermeille (Gr1), du Prix Guillaume d’Ornano (Gr2), du Prix Cléopâtre (Gr3) et deuxième du Prix de Diane Longines (Gr1). Elle a aussi donné Anodin (Anabaa), gagnant du Prix Paul de Moussac (Gr3), deuxième du Prix d’Ispahan, du Jacques Le Marois, de la Breeders’ Cup Mile, troisième du Prix du Moulin de Longchamp et des Queen Anne Stakes (Grs1). C’est également la souche de Golden Valentine (Dalakhani), Goldwaki (Dalakhani)…