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jeudi 27 février 2025
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ANTONIO ORANI, LA RÉVÉLATION

ANTONIO ORANI, LA RÉVÉLATION

Discret, appliqué, motivé et surtout fidèle, Antonio Orani occupe actuellement la cinquième place du classement des jockeys, avec 78 succès en France. Du haut de ses 25 ans, l’enfant de la Sardaigne a remporté dimanche le Prix Maurice de Gheest, le premier Gr1 de sa carrière, grâce àLazzat (Territories).

Par Rose Valais

rv@jourdegalop.com

Né de parents propriétaires de chevaux de course, Antonio Orani a quitté son île pour rejoindre la France et plus particulièrement l’Afasec de Cabriès en 2014, avec un rêve en tête : devenir jockey. Il doit beaucoup à son premier maître d’apprentissage, Michel Planard, mais également à Jérôme Reynier et Jean-Claude Seroul, pour qui il travaille depuis sept ans. « La première chose que j’ai faite dimanche en arrivant aux balances, a été d’enlacer Jérôme. Je lui dois beaucoup et je le suivrai dans tous ses mouvements, sans oublier Jean-Claude Seroul, à qui je souhaite rester fidèle. C’est grâce à eux que j’en suis là. »

Jour de Galop. – En début d’année, vous aviez comme objectif de remporter un premier Groupe en France et vous indiquiez que Jérôme Reynier avait des 3ans intéressants : est-ce que Lazzat en faisait partie ?

Antonio Orani. – À cette époque, nous l’aimions bien mais nous n’aurions jamais imaginé qu’il nous emmène aussi loin. Après ses débuts, notre discours a changé et les ambitions sont devenues de plus en plus importantes. Pour un jockey, lorsque nous tombons sur un poulain comme lui, le plus compliqué est de le garder lors de sa carrière de course. Si j’ai pu lui être associé, c’est grâce à Jérôme Reynier. Avant de le débuter, je ne l’avais jamais monté le matin. D’ailleurs, je ne l’ai monté que six fois dans ma vie !

Vous avez remporté trois Groupes, dont un Gr1 avec Lazzat. Quelle est votre relation avec ce poulain ?

Lazzat est très gentil. Lors de ses débuts, il pouvait être tendu et un peu compliqué, mais au fur et à mesure, il a pris en maturité. À ma connaissance, pour l’instant, il n’a aucun défaut. Il faudrait demander à Franck Blondel, son cavalier du matin, mais il l’aime tellement que je ne pense pas qu’il remarque ses défauts, si jamais il en a ! Franck me donne beaucoup de conseils. Malheureusement, il a dû arrêter sa carrière mais il reste un excellent préparateur. Il a toujours monté Lazzat et Jérôme Reynier lui fait confiance.

Lors de quelle course avez-vous eu le plus de sensations ?

Pendant le Gr1 ! Hongre, son programme reste limité en France et remporter le Maurice de Gheest, face aux chevaux expérimentés et aux étrangers, est incroyable. Au passage du poteau, j’avais des frissons ! D’ailleurs, j’ai beaucoup regardé la course en replay et j’en ai toujours davantage. Dans les premiers instants, j’ai pensé à tout ce que j’avais réalisé pour en arriver là. Je pense avoir prouvé qu’en tant que jockey de province, nous pouvons gagner au plus haut niveau. Et tout cela, grâce aux chevaux ! Dimanche, ma compagne et mon fils m’ont fait la surprise de venir aux courses. Ils sont partis de Marseille et sont arrivés lorsque les stalles venaient de s’ouvrir… À mon retour aux balances, j’étais tellement heureux de les voir mais également très content de retrouver l’entourage de Lazzat.  

Quel regard portez-vous sur votre début de saison ?

L’année dernière, j’avais remporté 101 courses en France, ce qui représentait déjà mon record. J’étais super content de ma saison. Puis 2024 a commencé très fort. Et le plus important est d’avoir croisé la route de Lazzat à Cagnes-sur-Mer. Je souhaite remercier les entraîneurs, les propriétaires et surtout les chevaux qui me permettent de réaliser mes rêves.

Après le meeting de Cagnes-sur-Mer, vous avez aussi changé d’agent…

Le meeting de Cagnes terminé, j’ai rejoint Cédric Philippe, ancien journaliste de Paris Turf qui s’installait tout juste comme agent. Avec lui, je monte pour de nouveaux clients. Nous sommes souvent au téléphone pour se concerter afin qu’il sache ce que je souhaite monter ou non. Pour le moment, rien ne manque à ma carrière. J’espère pouvoir continuer à suivre Lazzat en compétition et, pourquoi pas, avoir des expériences à l’étranger. J’ai toujours aimé Hongkong et le Japon mais je serais aussi intéressé par les États-Unis. Mais pour l’instant, ce n’est pas au programme.

Beaucoup de jockeys du top 10 sont freelance. Devenir freelance est-il un objectif pour vous ?

Non, pas pour le moment. Être freelance à Marseille n’a pas grand intérêt. Jérôme Reynier a besoin de moi. J’aime être présent à l’écurie le matin pour travailler les chevaux, et de plus, cela me permet de rester en condition. Venir galoper à Paris est compliqué ; il faut partir sur deux jours et avec les courses, c’est impossible.  

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